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Soupçons de corruption: la CIME déconseille aux élus tout bradage de leur légitimité

Ça fait débat. Dans l’opinion, de plus en plus, des tons se haussent pour dénoncer une présumée corruption des députés provinciaux par les candidats aux sénatoriales et élections des gouverneurs. Les grands électeurs exigent d’importantes sommes avant de donner leurs voix aux candidats sénateurs et gouverneurs. Adam Bombole, Vidiye Tshimanga, Luzolo Bambi, etc. ont dû se retirer de la course pour dénoncer cette attitude dépourvue d’éthique.

Outre le Procureur général de la République, la Commission d’intégrité et de médiation électorale -CIME- a été aussi «saisie par de nombreuses organisations de la Société civile et certains leaders politiques sur des comportements non éthiques illustrés par certains candidat sénateurs, gouverneurs afin de solliciter financièrement ou par des dons faramineux les suffrages des élus provinciaux».

En moralisateur, la CIME a prodigué des sages conseils à l’endroit des députés provinciaux et des candidats sénateurs et gouverneurs. Aux premiers, la CIME a «déconseillé tout bradage de leur légitimité» et les a invités à résister à toute tentative de corruption. Aux seconds, la CIME a «recommandé de prêcher par la méritocratie».

En plus des conseils, la CIME a salué «les bonnes dispositions du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour qu’une réflexion approfondie soit ouverte autour du mode des scrutins indirects en RD-Congo». Elle a par ailleurs invité la CENI, les Cours et tribunaux à veiller sur la moralisation de la vie publique en RD-Congo. «La CIME invite la population à dénoncer tout comportement teinté d’antivaleurs et encourage les institutions d’appuis à la démocratie à travailler davantage dans l’accompagnement des valeurs éthiques et démocratiques», ajoute le communiqué de presse de cette institution regroupant les leaders des différentes confessions religieuses. Et de rappeler: «la notion éthique du dirigeant recommande le respect de la dignité de la personne humaine. Le comportement éthique du dirigeant n’affaiblit pas son autorité mais lui confère une légitimité à la hauteur des attentes de l’homme et des défis de notre pays».

Laurent OMBA

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