Emboîtant les pas à la Communauté internationale, la RD-Congo a commémoré, lundi 26 juin 2023, la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture. A cette occasion, la Commission nationale des Droits de l’Homme de la RD-Congo -CNDH-RDC- a envisagé la libération de 140 détenus dans les prisons de Kinshasa en RD-Congo, a rapporté la Cellule de Communication de cette institution d’appui à la démocratie.
«A l’occasion de la présente journée, la CNDH entend obtenir la libération de 20 détenus civils à la Prison centrale de Makala et 120 détenus à la Prison militaire de Ndolo. Elle entend étendre cette opération sur toute l’étendue de la RD-Congo… La CNDH a obtenu par la modification de son règlement intérieur, la création du Comité permanent de préventions de la torture -CPPT-, un mécanisme ayant pour rôle principal d’examiner la situation de personnes privées de liberté et à assurer leur protection contre la torture, traitement cruel, inhumain et dégradant…», a déclaré la vice-présidente de la CNDH-RDC, Joëlle Mbamba.
Puis: «La Constitution de la RD-Congo, dans son article 16, interdit la torture et tout traitement cruel, inhumain et dégradant, et dans l’article 61 ne tolère aucune exception à ce principe, dans quelque circonstance que ce soit. Pour se conformer à la Convention contre la torture et à la Constitution, la RD-Congo s’est dotée d’une loi spéciale pénalisant la torture. La Loi n°11/008 du 09 juillet 2011 portant criminalisation de la torture constitue une avancée significative aux côtés d’autres instruments et mécanismes tant nationaux qu’internationaux de lutte contre la torture». Puis encore: «La surpopulation dans les milieux carcéraux est l’un des facteurs contribuant à pérenniser la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants en RD-Congo. À cet effet, un programme de désengorgement de ces milieux carcéraux est lancé».
La date du 26 juin marque le jour où, en 1987, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants est entrée en vigueur. Proclamée en 1997 par les Nations unies, la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture vise l’éradication de la torture et l’application de la Convention des Nations unies de 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Aujourd’hui, 173 États sont parties à la Convention. Son application par les États parties est surveillée par un organe d’experts indépendants, le Comité contre la torture.