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RDC : La CASE alerte et crie à la violation de la Loi électorale

La Commission africaine pour la supervision des élections -CASE- revient à la charge contre le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Dans son communiqué du 25 juillet, cette institution dirigée par Simaro Mbayo Ngongo accuse Denis Kadima de planter le décor du chaos, en favorisant les candidatures des membres de familles de certains cadres de la CENI; des fonctionnaires et mandataires actifs ayant violé l’article 10 de la loi électorale; mais aussi le trafic d’influence des candidats présentés par le pouvoir.

«Plusieurs proches parents des membres de la CENI ont déposé leurs dossiers de candidatures aux législatives nationales sans tenir compte des observations formulées par les forces vives de la Nation lors des travaux sur les réformes électorales en RD-Congo. Maris et épouses des membres du bureau et de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante ont été poussés à candidater pour le compte de leurs conjoints. Des cas de leurs enfants, cousins et proches nuitamment improvisés politiciens scandalisent fortement l’éthique électorale et projettent une odeur fécale au processus», dénonce la CASE qui, en même temps, évoque quelques cas de «laxisme les plus cités qui jettent un discrédit honteux sur le prestige de la gouvernance électorale et étalent de flagrants conflits d’intérêts de la part de Denis Kadima».

Il s’agit notamment du questeur de la CENI, Âgée Matembo Toto, qui aligne sa femme et ses enfants dans la course à la députation nationale au Lualaba; ou de Roger Bimwala, membre de la plénière dont le fils est candidat aux législatives nationales; ou encore de Didi Manara, deuxième vice-président de la CENI dont la femme est candidate au Maniema.

Par ailleurs, la Commission africaine pour la supervision des élections relève également quelques cas pour lesquels elle a été saisie, notamment ceux des fonctionnaires et mandataires actifs dans les établissements publics ou entreprises publiques dont les dossiers de candidature ont été tolérés par la CENI sans aucune preuve de leur mise en disponibilité acceptée par leurs hiérarchies respectives.

La CASE dit ne pas comprendre que Denis Kadima se montre insensible aux intempéries politiques et à toutes les observations émises à son encontre aussi bien par la Société civile que par les partis politiques. «La confiscation du processus électoral par la coterie familiale des membres de la CENI énerve à la fois l’éthique et la déontologie électorale en RD-Congo», souligne-t-elle avant d’inviter le président de la CENI à s’abstenir d’enfoncer davantage la RD-Congo dans les profondeurs du désespoir en se retirant catholiquement de la gestion de la CENI pour ne pas consacrer le pire.

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