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Carnage de Goma: le bilan officiel passe à 51 morts

Les événements malheureux survenus à Goma le 30 août dernier continuent à alimenter les débats dans les salons huppés du pays alors que le bilan officiel s’est alourdi, passant de 43 à 51 morts, selon le rapport de la mission interministérielle dépêchée dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Mercredi 7 septembre lors d’un briefing presse spécial, le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, chef de cette mission interministérielle a livré les premiers éléments récoltés sur place. Peter Kazadi a formellement démenti la thèse d’une intervention des éléments de l’armée à 3 heures du matin à l’intérieur du siège de la «secte» des Wazalendo.

Selon le récit du patron de la territoriale, l’unité spéciale est arrivée «pour prévenir le mouvement remarqué du côté rwandais» et non pour «s’attaquer aux civils». Le même 30 août, il était ainsi prévu une «marche de dissuasion» de l’armée. «Malheureusement, sur leur chemin, ils ont été alertés sur le kidnapping d’un policier. Ils ont pensé aller récupérer le policier qui était entre les mains de la secte», a-t-il contextualisé. La situation a dégénéré à ce moment-là.

«Les militaires ont trouvé des personnes en armes blanches, bâtons, lances pierres et une discussion vive s’est engagée pendant les négociations. On a tenté d’arracher l’arme à un militaire qui n’a pas su se maîtriser. C’est là qu’il a tiré», a-t-il poursuivi, reconnaissant cependant des «failles sécuritaires», raison, selon lui, de la «suspension de certains responsables de la police et de l’armée».

Bien plus qu’une marche congolaise, le gouvernement a indexé une infiltration rwandaise alors que le gourou de l’église des Wazalendo, originaire du Sud-Kivu, fait appel aux gens en provenance de sa province «ou même de l’autre côté du Rwanda», chaque fois qu’il a des manifestations.

«Nous avons constaté que certains corps n’avaient pas de famille. Dans la recherche de la vérité, on nous dira qu’il y a des gens qui étaient venus d’ailleurs pour passer nuit à l’église -à Goma- afin de marcher ensemble ce 30 août là», a déploré le VPM.

Le 30 août, les forces de sécurité ont réprimé dans le sang une manifestation des Wazalendo à Goma, étouffant dans l’œuf la marche de protestation dirigée vers la MONUSCO.

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