«Chef de l’Etat africain, le premier archiviste de son pays», tel est le titre du livre du Professeur Bob Bobutaka Bateko, expert en Sciences des archives. Un livre qui responsabilise de fait tout Chef de l’Etat africain comme étant le premier garant des archives nationales. Dans cet ouvrage de 356 pages, l’auteur a indiqué que la construction d’un schème autour du chef de l’État, dans une approche plurielle et interdisciplinaire fondée sur l’archivologie, l’informatologie, l’africanologie et la politologie constitue la quintessence justificative de ce livre. D’après lui, l’archivologie est un contexte explicatif du chef de l’État africain considéré comme les Archives d’État personnifiées, sinon les Archives nationales -AN.
Il a souligné que le Chef de l’État africain étant le premier citoyen, il est le détenteur des informations holistiques et stratégiques de son pays. Dans ce livre, publié aux Éditions universitaires européennes, le Professeur Bob Bobutaka a expliqué clairement la différence qui existe entre l’africanologie et la politologie, deux concepts mères de son œuvre scientifique.
A l’en croire, l’africanologie présente les éléments explicatifs du Chef de l’Etat à travers ses dimensions africaines et quant à la politologie, elle est un contexte disciplinaire de l’appropriation des archives par le Chef de l’Etat pour la pérennisation de sa nation. Pour consolider le cadre théorique de la politologie et de la marketologie -la science du marché-, l’auteur a, dans cette partie essentielle de son ouvrage, conçu une nouvelle théorie intitulée le Political marketing celebrity».
Par ailleurs, il a qualifié le Chef de l’Etat comme «l’Humain-institution» dans la mesure où, à travers sa personne, c’est l’expression de l’État. «C’est ainsi qu’il est la seule institution régalienne qui porte la mention de l’État. En d’autres mots, il constitue l’unique institution de l’État qui est individualisée, alors que les autres sont les assemblages collectifs. En outre, nous insistons sur le fait qu’à lui seul est la dynamique royale, ou la dynamique républicaine, ou encore la dynamique impériale», a-t-il expliqué.
Dans l’une des pages de son ouvrage, il a rendu hommage à l’Etat de la Mauritanie pour avoir dirigé, deux fois, les Conférences de l’Union africaine. Il a considéré le patriarche Cheikh Anta Diop et la sommité congolais de Brazzaville Théophile Obenga comme la mémoire vivante et interactive de l’égyptologie. Il a fait savoir que la France et les Etats-Unis se trouvent au centre de la construction des schèmes sur l’Egyptologie qui, selon le Professeur Bob Bobutaka, est une branche de l’africanologie, et que celle-ci est la téléologie de la «mémoirologie», son précédent ouvrage.
Il sied de préciser que le Professeur Bob Bobutaka Bateko enseigne l’Archivistique à l’Institut supérieur des statistiques -ISS- à Kinshasa. Chercheur en Archivologie, il collabore avec l’Université Cheik Anta Diop de Dakar au Sénégal, l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte, l’Université de Yaoundé 2 au Cameroun et l’Université de Djibouti. Eclectique, il est auteur de plusieurs publications interdisciplinaires.
Hénoc AKANO
