«L’administration générale du ministère de la Pêche et Elevage a consommé 4,13 % du budget et 95,7 % ont été consacrés aux projets pro-pauvres: le développement des filières animales, halieutiques et de la lutte contre les maladies, des actions qui profitent réellement à la population», note l’ODEP
Un homme d’Etat digne de ce nom se confirme par sa capacité de gérer la res publica. Le ministre de la Pêche et Elevage, Jonathan Bialosuka Wata, vient d’être confirmé par l’Observatoire de la dépense publique -ODEP- à travers son rapport publié le 4 janvier 2021. En fait, dans ce rapport intitulé: «Contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période de 2017-2019», l’ODEP indique clairement que le ministère de la Pêche et Elevage fait exception dans la gestion des finances publiques.
C’est dire que les crédits alloués par l’Etat dans ce ministère sont correctement gérés. C’est l’unique bon élève qui a fait preuve de bonne gestion des finances publiques. Le rapport affirme même que la plupart des dépenses engagées ont été au profit des populations et non à l’administration générale comme on l’a constaté dans d’autres ministères. Chapeau bas à l’élu de la Tshangu et ministre de la Pêche et Elevage en RD-Congo.
Le rapport de l’ODEP fait une synthèse des budgets mobilisés pour les trois dernières années, soit de 2017-2019, autour de FC 18.660,5 milliards comparés aux prévisions de FC 23.946,6 milliards, soit une moins-value de FC 5.26 milliards. La vraie question revenant sur toutes les lèvres n’est pas celle concernant la capacité de la mobilisation des finances publiques qui n’a pas atteint les prévisions telles que voulues mais surtout celle de savoir comment ont été gérées les recettes mobilisées?
Au cours de la période de 2017-2019, renseigne le même rapport de l’ODEP, FC 19.340 milliards ont été dépensés sur une prévision estimée à FC 23.946,6 milliards au point qu’il se dégage un crédit disponible de FC 4.606,5 milliards. «Par comparaison aux secteurs pro-pauvres-Santé, EPSP, Agriculture, Développement rural, Pêche et Elevage-, 93% des dépenses du secteur de la santé au cours de la période 2017-2019, sont prioritairement utilisés au fonctionnement du ministère de la Santé et à la rémunération et seuls 7 % ont été consacrés à l’offre des soins de santé, lutte contre les maladies épidermiques et endémiques et accès aux soins de santé», indique le même rapport de l’ODEP publié le 4 janvier 2021.
Et le rapport de souligner que l’analyse de la distribution de fonds alloués au secteur de l’EPSP montre 99,49% du taux d’exécution lié à l’administration générale tandis que les actions prioritaires contenues dans la politique sectorielle de l’EPSP n’ont reçu que 0,51 % des fonds alloués. L’agriculture qui était jadis la priorité des priorités, n’a pas été épargnée par la mauvaise gouvernance bien que les recettes allouées ont évolué de l’ordre de 3,53 % à 7,64 %, moins que l’accord de Maputo qui exige un budget de l’ordre de 10 %, l’Administration générale a consommé 97,05 % ne laissant que 2,95 % pour les actions de développement de la filière végétale. Selon le rapport de l’ODEP, le Développement, lui, n’a pas été épargné par l’érosion financière qui a caractérisé les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.
L’administration du Développement rural a consommé 90,12 % du budget et les actions liées au développement des infrastructures rurales de base et à l’accompagnement des populations paysannes n’ont reçu que 9,88 %.
Pêche et Elevage, ministère à la gestion exceptionnelle
Dans cette comparaison, le ministère de la Pêche et Elevage est l’unique qui a su bien gérer et affecter les fonds alloués. Le rapport de l’ODEP qui le confirme, a indiqué que les allocations réalisées ont évolué en dents de scie de 2017 à 2019 de l’ordre de 0,42 % en 2017 à 11,32 % en 2019. Une performance exceptionnelle. «L’administration générale du ministère de la Pêche et Elevage a consommé 4,13 % du budget et 95,7 % ont été consacrés aux projets pro-pauvres.
Il s’agit du développement des filières animales, halieutiques et de la lutte contre les maladies, des actions qui profitent réellement à la population. L’autorité morale de l’Alliance pour la bonne gouvernance – ABG- et ministre de la Pêche et Elevage honore bien la population qu’il représente au gouvernement. La Libre Afrique dans sa livraison en ligne du 8 janvier 2021, a qualifié le ministère de la Pêche et Elevage de miracle dans la bonne gouvernance des finances publiques.
Cette assertion conforte également le sondage de Les Points qui a plébiscité le ministre Bialosuka dans le top 5 de meilleurs ministres de l’année 2020 du gouvernement Ilunkamba. Bravo le ministre issu du parti ABG.
Dorian KISIMBA