Nicolas Kazadi, Patrick Muyaya, Aimé Boji, Jean-Pierre Lihau, Eve Bazaiba, Pius Muabilu, Aimé Molendo, Alexis Gisaro, Modero Nsimba et Julien Paluku. Ce sont là les membres du gouvernement Sama Lukonde ayant marqué le mois de janvier 2022. Ils ont la côte dans l’opinion. Sous l’impulsion du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, l’exécutif national s’est illustré notamment par le «Programme de développement à la base des 145 territoires».
Ce vaste projet inspiré de la vision du président Tshisekedi vise à doter d’infrastructures de base les 145 territoires du pays afin de réduire la pauvreté en créant des zones d’activités socio-économiques inclusives, viables et prospères. Les «Warriors» sont également au front pour la réussite de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. Les résultats sont probants en dépit de quelques poches de résistance dues notamment à la présence des personnes mal intentionnées dans la chaine de commandement.
Autre prouesse des «Warriors», l’organisation des états généraux de la communication et médias. En plus de l’accroissement du Budget, estimé à plus de 10 milliards de dollars, le gouvernement Sama est entré dans l’histoire comme étant le premier à s’acquitter de ce devoir à échéance voulue. Parmi les activités gouvernementales du mois de janvier, on peut également évoquer l’amélioration des salaires des fonctionnaires; la visite d’inspection très remarquée de Madame la vice-Premier ministre de l’Environnement et développement durable dans la province de la Tshopo; la descente sur le terrain, dans le cadre de l’évaluation de la première phase du projet «Kinshasa zéro trou», par le ministre d’État en charge des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro, qui estime que les travaux sont exécutés à 90%…
La détermination du ministre des Affaires foncières de faire de 2022 une année de la tolérance zéro et de la conversion des titres et de la numérisation du Cadastre obtient aussi l’assentiment des Congolais. Enfin, il y a aussi la présentation en Espagne au cours de la soirée du Congo à Madrid des immenses potentialités dont regorge la RD-Congo dans tous les secteurs, notamment le tourisme et l’industrie des batteries et des véhicules électriques. Le ministre du Tourisme, Modero Nsimba, et son collègue de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, en ont profité pour séduire les investisseurs européens et autres qui ont participé activement à cette activité.
Des points qui ne sont pas passés inaperçus dans l’opinion. Le dernier sondage réalisé par l’Institut «Les Points» crédite le gouvernement des notes positives, en dépit de la fameuse taxe «RAM» qui demeure encore le point noir du gouvernement. Ci-après, le Top 10 de meilleurs «Warriors» dans lequel Eve Bazaiba, 5ème, est la seule femme.
1. Nicolas Kazadi 64%
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a un seul objectif: faire de la RD-Congo un pays compétitif. Raison pour laquelle il travaille sur plusieurs réformes visant à réduire la parafiscalité dans son pays. Il a réussi à mobiliser les recettes en faveur du Trésor public. Jamais les finances publiques se sont retrouvés en si parfaite santé. Avec des réserves de change dépassant les 3 milliards de dollars, Nicolas Kazadi a redonné de l’air à une économie balbutiante.
S’appuyant sur l’excellent travail de l’IGF, l’argentier national se place comme le régulateur, bien plus qu’un simple gestionnaire, des finances publiques. Les performances du ministre des Finances, Nicolas Kazadi ont grandement fasciné toute la population congolaise. Il a hérité d’un plan de trésorerie peu reluisant, qui présentait le Grand Congo comme un État, financièrement, tétraplégique. Moins d’une année après sa prise des fonctions, même les institutions de Breton Woods sont d’avis que la RD-Congo a plié son lit et entrepris sa marche vers la résilience.
Grâce au savoir-faire et convaincre de Nicolas Kazadi, le FMI qui avait tourné le dos à la RD-Congo suite à la gabegie financière, a de nouveau tendu son accolade au pays de Tshisekedi et s’est engagé à financer pour trois ans le programme économique du gouvernement. La Banque mondiale est également entrée dans la danse avec un décaissement en faveur de la RD-Congo de 3 milliards de dollars échelonnés sur 18 mois. Le ministre des Finances a boosté notamment les régies financières qui atteignent et dépassent leurs assignations de l’année au bout de quelques mois. Pour mobiliser davantage les ressources et s’assurer de la stabilité du cadre macro-économique.
Nicolas Kazadi a convenu avec les patrons de la Banque centrale et des banques commerciales de la reprise des émissions des bons du Trésor. Il a instauré des audits stratégiques pour optimiser la gestion des fonds spéciaux et a mis à contribution le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale -GABAC. La DGRAD qui était considérée comme budgétivore à cause de la faiblesse de ses réalisations par rapport aux assignations est montée en puissance en 2021 sous l’impulsion de Nicolas Kazadi jusqu’à plus de 1200%.
2. Patrick Muyaya 62%
Fin communicant, Patrick Muyaya a littéralement révolutionné la communication gouvernementale. Hormis ses compte-rendu des Conseils de ministre et ses briefings ponctuels qui sont devenus des feuilletons très prisés par la population friande de redevabilité, le porte-parole du gouvernement vient de marquer des points en organisant les «états généraux de la communication et médias» du 25 au 29 janvier au Centre catholique Nganda. Quelles perspectives pour les médias congolais à l’ère du numérique, des enjeux et défis du développement durable. C’est le thème de ces états généraux qui ont réuni pendant quatre jours 150 participants venus de toutes les provinces.
Au total, 80 résolutions et recommandations ont été adoptées à l’unanimité par la plénière. La pertinence des recommandations issues des cogitations des participants est la preuve que ces états généraux de la communication et des médias n’ont pas été des assises de plus. Avec la pile de recommandations qui vont des réformes du cadre légal à la définition de la politique nationale de communication en passant par la viabilité économique des médias, les professionnels de médias ont désormais tous les outils du redémarrage de leur secteur à l’ère du numérique entre leurs mains.
Pour les journalistes et apparentés, les assises de Nganda ressembleraient à une symphonie inachevée si, dans la foulée, le Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC- ne se tenait pas. C’est pourquoi, le ministre Patrick Muyaya a rassuré que le gouvernement fera sa part, dans un délai raisonnable, pour que ces assises refondatrices aient lieu. Et pour qu’au sortir de celles-ci, les vieux comptes soient totalement soldés, les querelles de chapelles évacuées, la sempiternelle équation phénomène «Mouton noir» résolue de manière à ce que triomphe l’intérêt général et que le professionnalisme reprenne droit de cité. Il y va de la salubrité médiatique.
Par ailleurs, l’opinion retient de Muyaya le concept «changement de narratif». Il a également inculqué le devoir de redevabilité auprès de ses collègues avec qui il tient des «briefings» autour des sujets d’actualité.
3. Aimé Boji Sangara 61%
Un des Warriors les populaires, le ministre d’Etat en charge du Budget, Aimé Boji a déjà marqué l’histoire. Les Congolais le classent parmi les meilleurs ministres de Budget de l’histoire du pays. Ils en tiennent pour preuve deux éléments majeurs: la taille et la chronologie du projet de Loi des finances 2022. Jamais dans l’histoire de la RD-Congo, un ministre n’avait réussi à déposer ce document à la rentrée parlementaire de septembre.
Pourtant, Boji avait des arguments de taille pour retarder le dépôt, notamment le contexte tendu du Covid-19. Pourtant, il s’est battu comme un diable dans un bénitier pour respecter l’échéance et surtout proposer un Budget à la fois cohérent, réaliste et social. Reconnu comme un fin politicien modéré, Aimé Boji est capable de rassembler et de créer passerelles politiques même dans des situations délicates. Il a aussi un agenda international bien fourni.
Sa popularité dans son Sud-Kivu natal où il incarne un nouveau leadership, ce quinquagénaire fait partie des jeunes étoiles politiques montantes de l’Est du pays. Travailleur assidu et obsédé par l’ambition de crédibiliser le Budget de l’État, depuis sa nomination, Boji impulse un nouveau rythme de travail avec un style de gestion qui inspire ses collaborateurs.
4. Jean-Pierre Lihau 60%
Le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du service public, Jean-Pierre Lihau, vient de réaliser un travail de titan. Il a finalisé le processus de la mécanisation de la première vague de 22 870 agents de l’administration publique.
Ces agents ont été retenus au cours d’un processus plus au moins long de vérification des données personnelles. Un processus amorcé suivant les procédures d’engagement, de liquidation et d’ordonnancement. Les fonds, les listings, les états de la paie d’ores et déjà disponibles ont été transférés au niveau des banques commerciales pour l’effectivité de la paie qui concerne les mois d’octobre, novembre, décembre et janvier. Cette approche permettra au ministère de la Fonction publique et ses partenaires de maîtriser les effectifs au sein de l’ensemble de l’administration et de la fonction publique; de relancer la retraite; de rajeunir qualitativement et compétitivement le personnel administratif; informatiser et dématérialiser l’administration publique aux fins d’améliorer la qualité des services à rendre aux Congolais et de finir avec le phénomène incongru de «non payé».
Le VPM Lihau a également procédé au rabattement de 15% à 3% de l’impôt professionnel sur les revenus -IPR- sur les primes des agents de l’Etat. Il est effectif dès la paie du mois de janvier 2022. Le VPM en charge de la Fonction publique poursuit également le processus de titularisation et promotion des agents de l’Etat. Par ailleurs, il a relooké les ailes 1 et 2 du grand bâtiment de l’Administration publique, inauguré le jeudi 13 janvier 2022.
Ces locaux abriteront les services de la Direction générale des ressources humaines du secrétariat général de la Fonction publique. Pour le Jean-Pierre Lihau, les services installés dans ces locaux rénovés vont jouer un rôle important dans le processus de la maîtrise des effectifs au sein de l’Administration publique.
5. Eve Bazaiba 58%
La visite d’inspection d’Eve Bazaiba, vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et développement durable, en janvier dernier dans la province de la Tshopo, a marqué l’attention des Congolais. Cette mission de terrain de 10 jours a porté sur 4 volets essentiels: la visite de la Tour à flux de Yangambi, l’aménagement environnemental du site des chutes Wagenia à Kisangani, la révision des contrats des concessions forestières et la pollution de la rivière Arwumi, à la suite de l’exploitation minière, en vue des décisions idoines.
La Tour à flux de carbone dans la forêt tropicale de Yangambi, dans la province de la Tshopo, a intéressé les Congolais. Aujourd’hui, avec des données produites par cette tour de 55 mètres et alimentée par l’énergie verte, on peut avec conviction confirmer que la RD-Congo est le premier poumon du monde en terme de séquestration de carbone. Cela est une fierté et une responsabilité à protéger davantage des forêts tropicales.
La ville de Kisangani et les territoires de Banalia, Isangi et Basoko constituent la première étape de cette mission d’Eve Bazaiba. Seule femme dans ce top 10, la VPM à l’Environnement a également marqué des points, l’année passée juste à l’approche de la COP26, où elle a réussi à imposer son pays comme un incontournable dans la problématique du réchauffement climatique. Très actifs, Puis Mwabilu Mbayu 56%, Aimé Molendo Sakombi 53%, Alexis Gisaro 53%, Modero Nsimba 51%, et Julien Paluku 51% complètent le Top 10 des meilleurs ministres de mois de janvier 2022.
Les Points