ActualitésCulture

Alex Kande: les vrais motifs de sa destitution en 2017

Des années sont passées, mais Kande reste persuadé que la motion de censure contre son gouvernement «ne contenait aucune accusation fondée. Il s’agissait plutôt d’un complot politique monté contre ma personne par ceux qui craignaient mourir politiquement à cause de mes réalisations entièrement orientées dans le sens du développement de ma chère province»

Alex Kande Mupompa est de la race de ceux qui croient au dicton: «quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit par apparaitre». Après près de 4 ans, le soleil fait son apparition sous la forme d’une vérité que livre Alex Kande au travers de son ouvrage intitulé «Ma part de vérité sur la motion de censure de l’Assemblée provinciale du Kasaï central qui a fait triompher le mal le 4 octobre 2017». Cet ouvrage, qui s’étend sur 447 pages, a solennellement été présenté aux journalistes, par eux toute la population, le jeudi 20 mai 2021 à la faveur d’une conférence de presse à l’Hôtel Sultani.

Reparti en deux chapitres, outre la préface du professeur Grégoire Bakandeja et le post-face du professeur Benjamin Mulamba, ce bouquin, a estimé Gaston Kalubi, se révèle être un solide plaidoyer qui a intelligemment réussi à réunir les éléments de réponse à la grande cabale montée jadis contre l’auteur Kande, à travers une motion de censure. Gaston Kalubi s’est donné du temps pour tresser des lauriers à ce livre qui «fixe clairement et marque des sillons pour la mémoire collective» de la province du Kasaï Central.

A la tribune, l’auteur, Alex Kande Mupompa, a succédé à Kalubi, à qui il a incombé la tâche de brosser les grandes lignes de l’ouvrage. D’entrée de jeu, il a dénoncé l’absence d’une culture de vérité dont les députés provinciaux de Kasaï Central de la législature passée ont fait preuve. «Dans ma modeste éducation, foncièrement chrétienne, je reste fermement convaincu que la culture de la vérité doit toujours nous interpeller. Malheureusement, les députés provinciaux du Kasaï Central de la législature passée n’ont pas du tout dit la vérité dans leur motion de censure de 2017. Ils ont en plus injustement terni mon image de marque», a-t-il déploré, signifiant que cela constitue le motif à l’origine de «cette mise au point à l’intention de mes contemporains mais aussi et surtout pour la postérité, car dans la vie, on peut accepter de tout perdre sauf l’honneur».

En ce sens, Alex Kande a soutenu qu’il lui était impossible de laisser sa dignité, sa réputation et son intégrité, construites toute sa vie durant, être détruites et souillées en un clin d’œil comme les députés provinciaux du Kasaï l’ont fait. De là, toute l’importance de sa mise au point qui «apporte la vérité». «Faute d’éclaircissement de ma part, j’aurai continué à courir le risque de voir l’opinion accréditer définitivement les absurdes allégations de la motion, ne contenant la moindre preuve à chaque mot. Cette motion n’a été qu’un montage honteux, faisant suite à des instructions reçues», a-t-il dénoncé, non sans apporter, de sa part, des preuves pour soutenir cette dénonciation.

«Le président de l’Assemblée provinciale l’a lui-même affirmé en disant: ‘‘on lui a demandé de démissionner, il a refusé. Nous allons le déchoir’’. Le lien sonore de cet élément est repris dans l’ouvrage. En plus, le vice-gouverneur, censé avoir été lui aussi évincé puisqu’il s’agit d’une motion de censure qui fait tomber tout le gouvernement, s’empresse d’aller féliciter le président de l’Assemblée à la fin de la plénière disant clairement: ‘‘félicitations coach, vous avez gagné le match’’. Ce nouvel élément sonore est également disponible dans l’ouvrage», a révélé l’ex-gouv’ d’une de deux provinces issues du démembrement de l’ancienne Kasaï Occidental. Sans passer par le dos de la cuillère ni mâcher des mots, il a affirmé que l’argumentaire des députés provinciaux, totalement biaisé, a porté sur des matières relevant du Kasaï Occidental, province déjà inexistante au moment de la motion, car démembré depuis 2015.

«Autrement dit, ces matières ne relèvent aucunement ni de la compétence de ces députés provinciaux, ni de celle du Kasaï Central», a souligné Kande, ajoutant qu’il a tout de même apporté des réponses à ces «fausses préoccupations» puisque qu’il a été gouverneur de l’ancienne province du Kasaï Occidental. Ces réponses n’ont cependant pas été suffisantes pour arrêter le plan de sa déchéance le 4 octobre 2017. Depuis, des années sont passées, près de 4, mais Alex Kande, droit dans ses bottes, reste persuadé que «la motion de censure contre mon gouvernement, ne contenait aucune accusation fondée. Il s’agissait plutôt d’un complot politique monté contre ma personne par ceux qui craignaient mourir politiquement à cause de mes réalisations entièrement orientées dans le sens du développement de ma chère province».

Soulignons, par ailleurs, que le nouvel ouvrage d’Alex Kande traite, dans son premier chapitre, de la motion de censure contre son gouvernement, de son contexte et de ses temps forts, démontrant «comment il a pu précieusement démonter les différent éléments du puzzle» du «complot» dont il a été victime. Au second chapitre, l’auteur revient sur ses réponses aux préoccupations de la motion de censure, évoquant l’article 61 de la Constitution pour relever l’entorse de l’Assemblée provinciale qui ne l’a pas entendu en sa qualité de chef de l’exécutif provincial pour présenter ses moyens de défense. Pour donner de la consistance à ses réponses, l’ancien gouv’ du Kasaï Central, dans les annexes de son ouvrage, à étaler «toutes les preuves de ce que l’auteur avance dans tout son argumentaire».

Dans son intervention, Alex Kande a expliqué son choix de n’inviter que les journalistes à la cérémonie de présentation de son livre, sen ces termes: «l’ouvrage étant offert, nous avons jugé que seule sa promotion à travers les chevaliers de la plume, était nettement avantageuse et largement suffisante».

Laurent OMBA

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page