Les Organisations de défense des droits des femmes -ODDF-, l’Alliance internationale des femmes avocates -AIFA- et la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH- ont organisé une marche, le jeudi 25 janvier 2024, pour protester contre l’union du pasteur Pierre Kassambakana avec Meda Mabiala, âgée de 14 ans. La manifestation est partie de la Place des Évolués jusqu’au Palais de la justice où un mémo a été déposé au cabinet de Rose Mutombo Kiese, ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux. Les structures des droits des femmes ont brandi les articles 170 et 171 du Code pénal livre II tels que modifiés et complétés à ce jour.
Préoccupées, elles ont demandé à Rose Mutombo d’accompagner la justice et assurer un suivi de qualité dans les poursuites judiciaires déjà lancées contre le pasteur Kassambakana et le père de Meda. “Non au mariage forcé, non au mariage précoce, non aux violences conjugales”, ont déclaré les femmes tout au long du chemin parcouru pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer, en même temps, toutes les violences auxquelles font face les femmes RD-congolaises.
Selon nos confrères de “Actualités.cd”, ces associations ont, dans leur déclaration, appelé la ministre du Genre, famille et enfants à mettre ensemble les ressources nécessaires pour la sensibilisation sur la question des violences basées sur le genre en général et en particulier le viol et le mariage forcé, sollicitant de la direction des cultes la fermeture momentanément de “l’ Église primitive au Congo” à Kinshasa et ses extensions sur toute l’étendue de la République afin de rétablir l’ordre public, l’éthique et les bonnes mœurs.
Selon plusieurs sources proches du dossier, le représentant légal de l’Église primitive au Congo est à son 13ème mariage. Un événement qui a, d’après les Organisations de défense des droits des femmes -ODDF-, l’Alliance internationale des femmes avocates -AIFA- et la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH-, porté atteinte à la pudeur sur le plan social, trouble l’éducation des jeunes filles et garçons, contribue à la perturbation de la quiétude et de l’harmonie des foyers RD-congolais et caractérise une grave dépravation des mœurs.