C’est une histoire qui laissera tâche d’huile.
Tout remonte à 2016, avec, dans la nuit du 30 septembre, l’assassinat de la famille d’une famille à Tshikapa. Constantin Muyaya Ngalamulume, avocat de profession, sa femme Marie-Jeanne Nsamba Mputu et son fils Jolly Muyaya Ngalamulume ont été brûlés vifs, dans leur résidence sur l’avenue Kele à Tshikapa, sous le regard impuissant de leur fille Angel Kabamanya Sekayi, torturée et violée.
A première vue, l’histoire n’a aucun lien avec la Police sauf que des soupçons pèsent encore sur le rôle qu’aurait joué le Général Célestin Kanyama, homme fort du régime à l’époque des faits.
Arrivée dans la ville, trois ans plus tôt, la famille Ngalamulume vivait dans la quiétude jusqu’à ce que le père, dans le cadre de son travail, s’est retrouvé au cœur d’un dossier de détournement de deniers publics impliquant le Général Kanyama.
«Il a longtemps subi des menaces via des appels et messages anonymes lui exigeant de se désengager dans le dossier», témoigne à ce sujet un de ses collaborateurs.
Seule survivante de la scène d’un crime étouffé, Angel Kabamanya Sekayi, qui avait 14 ans à l’époque, n’a plus donné signe de vie depuis sa fuite vers l’Angola alors qu’elle était devenue un témoin gênant de l’histoire. Au pays, les démarches de la famille tendant à obtenir justice sont depuis restées lettre morte.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler le tristement célèbre enlèvement de cinq journalistes d’AfricaNews RDC en septembre 2018 après la publication d’un article citant le même Général Kanyama dans une autre affaire de détournement des rations.
