Mémorandum – Tout en demandant au Président de la République de s’impliquer pour le retour de leurs dirigeants à Lubumbashi, les délégués syndicaux recommandent à tous d’éviter la politisation de la gestion de la GCM et de laisser la Justice faire son travail en toute indépendance…
Tout le monde avait jusque-là parlé de l’affaire 200 millions ou du feuilleton médiatico-judiciaire entre la Gécamines et Ventora sauf les délégués syndicaux de l’opérateur public des mines. C’est chose faite depuis samedi.
Le banc syndical a choisi de s’exprimer à travers un mémo adressé au Président de la République, Félix Tshisekedi, dans lequel il prend la défense du PCA Albert Yuma et du DG ai Jacques Kamenga.
“Les documents en notre possession prouvent et confirment bel et bien que ladite somme a été réellement versée au Trésor public pour le paiement des avances sur fiscalités et les pièces en témoignent”, insiste le banc syndical, témoin direct du redressement de la Gécamines par le management actuel, qui dit sentir “une diabolisation et un acharnement sans cause pour freiner l’élan de la production et perturber le climat social au sein de la société”.
Dans cette affaire où deux dates méritent d’être soulignées, notamment le 2 octobre 2017 marquant la signature du contrat de prêt entre la Gécamines et Mumi Fleurette et le 21 septembre 2017 marquant le début des sanctions américaines contre Dan Gertler et ses sociétés, les délégués syndicaux considèrent comme preuves incontestables de la transparence les documents bancaires, la lettre du ministre des Finances du 24 janvier 2018 portant titrisation et compensation des avances faites au Trésor par la Gécamines, la lettre du gouverneur de la Banque centrale du 8 janvier 2018 adressé au ministre des Finances à ce sujet ainsi que les états financiers de la Gécamines exercice 2018 audités Price, un cabinet de renommée internationale approuvé par le gouvernement de la RDC.
Le banc syndical demande au Président de la République de s’impliquer pour le retour des dirigeants de la Gécamines à Lubumbashi. “L’absence prolongée de nos dirigeants a déjà provoqué l’arrêt de la production depuis deux selaines”, se plaint-elle.
La délégation syndicale recommande à tous d’éviter la politisation de la gestion de la GCM et de laisser la Justice faire son travail en toute indépendance.
Les observateurs attendent voir si les plus téméraires et les habitués de la polémique oseront accuser la délégation syndicale de complicité avec la Direction de la Gécamines pour avoir livré une version des faits qui corroborent celle du trio Yuma-Kamenga-Masudi. (Lire les copies du mémorandum).