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Achat d’armes par la RDC: la notification en voie d’être levée

«Si le Conseil estime que ce système de notification n’empêche pas la RD-Congo d’importer les armes et de réorganiser son armée, pourquoi la maintenir alors? Puisqu’on parle de sanctions de quoi reproche-t-on la RD-Congo pour lui infliger des sanctions?», s’est-il demandé    

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu sa 9215ème réunion le vendredi 9 décembre, consacrée à la situation à l’Est de la RD-Congo qui y a été représentée par Christophe Lutundula, vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie RD-congolaise a démontré comment le mouvement terroriste du M23 a foulé aux pieds les résolutions prises à Luanda et continue à occuper l’Est de la RD-Congo en commettant des crimes de guerre et en massacrant la population.

L’émissaire du Président Félix Tshisekedi à New York a fait l’état des lieux de la crise sécuritaire quasi chronique qui continue à ravager l’Est de la RD-Congo et à martyriser ses populations depuis 28 ans. A cette occasion, tous les pays membres ont condamné avec fermeté la montée des exactions du M23 malgré les engagements pris à Luanda, en Angola. Tous les membres du Conseil ont, à l’unanimité, exigé au M23 de se retirer sans conditions de territoires qu’il occupe à l’Est de la RD-Congo.

Le M23 constitue une menace pour la RD-Congo et la région. Tout le monde a unanimement condamné le massacre de Kishishe. Concernant la levée des sanctions imposées sur l’achat d’armes, l’argument avancé par Christophe Lutundula a fait bouger les lignes: «Si le Conseil estime que ce système de notification n’empêche pas la RD-Congo d’importer les armes et de réorganiser son armée, pourquoi la maintenir alors? Puisqu’on parle de sanctions de quoi reproche-t-on la RD-Congo pour lui infliger des sanctions?».

Du coup, la majorité des membres du Conseil de sécurité pense que la mesure doit être levée en vue de permettre au gouvernement de la RD-Congo de se doter des moyens de défense face à cette guerre d’agression qu’ils ont qualifiée d’injuste. A propos de la MONUSCO, il a été décidé une réévaluation du plan de soutien, un retrait vrai mais progressif et qu’elle renforce sa communication avec le gouvernement RD-congolais. Après avoir écouté les différentes interventions, Christophe Lutundula Apala pen’Apala a donné le point de vue de la RD-Congo. Il s’agit entre autres, du respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’indépendance de la RD-Congo; de la condamnation des activités des groupes armés opérant dans la partie orientale du territoire RD-congolais, en général, et du Mouvement du 23 mars -M23-, en particulier.

Le retrait sans délai ni condition du M23 des zones occupées; le retour des personnes déplacées de guerre à leurs domiciles; la cessation de tout soutien aux groupes armés opérants à l’Est de la RD-Congo. «La mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation -P-DDRCS- en vue de la réintégration sociale des anciens combattants des groupes armés. Pas question d’intégrer, brasser ou mixer les éléments issus de ces groupes dans l’armée», a rappelé Lutundula. Il est revenu sur le règlement par le dialogue des différends entre la RD-Congo, l’Ouganda et le Rwanda en vue de la normalisation de leurs relations et de l’instauration d’un climat favorable à la coopération régionale.  Le VPM Christophe Lutundula a porté haut la voix de la RD-Congo comme la représentation de la RD-Congo à l’ONU conduite par l’ambassadeur Georges Nzongola Ntalaja le fait déjà au quotidien.

Octave MUKENDI

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