Organisée à Kinshasa du 4 au 7 novembre 2019 par la Fédération des écologistes et Verts d’Afrique centrale en collaboration avec le Green forum et de la Fédération des verts africains, la première Académie verte des écologistes d’Afrique centrale a connu un franc succès. Ouvertes par le ministre RD-congolais en charge de l’Environnement, Claude Nyamugabo, ces assises ont eu pour missions de trouver des mécanismes de sensibiliser les décideurs et la population à bien protéger la planète terre en vue de la léguer avec dignité aux générations futures. «Nous sommes obligés de conscientiser le monde à protéger l’écologie pour éviter les inondations comme celles qui ont endeuillé la ville de Kinshasa», a souligné le président national de l’Alliance des écologistes congolais -AECO- les Verts, le député national Didace Pembe, à l’issue de la 1ère Académie verte qui a débouché sur une déclaration finale.
La première Académie verte organisée à Kinshasa a débouché sur une déclaration finale. Dans ce document, les participants ont recommandé aux acteurs politiques de mettre en place une diplomatie verte en faveur des pays détenteurs des tourbières afin de faire entendre leurs voix et bénéficier des avantages possibles. Tel est le cas de la RD-Congo, du Congo Brazzaville et d’autres pays africains riches en tourbières. Aux mêmes décideurs, ils ont recommandé d’intégrer le cours de l’écologie dans le programme de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel en vue de pérenniser la protection de l’environnement à travers le territoire de la RD-Congo. Etant donné que les zones de tourbières sont entre la RD-Congo et le Congo Brazzaville, des mécanismes de protection de ces espaces bénéficient d’un financement international en guise de compensation des aires couvertes par ces tourbières. Les participants ont encore demandé aux acteurs politiques de considérer la démocratie non seulement comme mode d’accession au pouvoir mais aussi comme un modèle qui crée de l’équilibre socio-économique, culturel et autres afin de promouvoir le bien-être collectif. Dans leur déclaration finale, les écologistes ont invité les politiques à comprendre que les jeunes et les femmes doivent occuper une place de choix dans les organisations politiques et que leurs opinions doivent être prises en compte. Ils ont également invité les acteurs politiques à créer un lobby qui regroupera les bassins du Congo, d’Amazonie et celui d’Indonésie pour défendre une position commune dans les concerts des Nations, car la RD-Congo seule ne peut rien faire. La problématique du changement climatique et de la compensation du fonds vert, l’agroforesterie communautaire durable, outil africain de lutte contre les perturbations du climat ainsi que le changement climatique, défit et opportunité de croissance verte inclusive ont fait partie des thèmes autour desquels les experts en écologie ont édifié les participants. A ces sujets de haute portée écologique se sont ajouté d’autres thèmes qui ont permis aux séminaristes de tabler sur des stratégies à prendre pour bien protéger la nature. C’est le cas du thème: «Les forêts et tourbières de la RD-Congo au cœur des enjeux climatiques» exposé par le Professeur Réné Ngongo, sous la modération du président des Verts de la République du Tchad, BadonoDaigou. Les travaux ont également planché sur l’évaluation de base de «l’état de la démocratie interne des partis politiques», «les modalités d’alternance au pouvoir» exposé par le Professeur Mampuya. Les écologistes ont aussi suivi l’exposé du Professeur Henri Mova Sakany sur «la participation des femmes et des jeunes dans les structures décisionnelles clés du parti», sous la modération du président de la Fédération des Verts africains -FEVA-, AdamouGarba. Le succès de la première Académie verte se justifie également par la qualité des thèmes sous la modération de AdamouGarba, par la qualité des exposés et par le fait qu’elle a réussi à regrouper les Verts d’Afrique centrale et du monde. Parlant des morts d’hommes survenus à la suite de dernières pluies diluviennes tombées sur Kinshasa, le président de l’AECO, les Verts, le député national Didace Pembe, a soutenu que l’usage des sachets et autres déchets solides ainsi que des constructions anarchiques sont à la base de cette situation déplorable.
Dorian KISIMBA