«Avec la forte mobilisation de nos militants ce jour, le débat de popularité et de contrôle de la ville de Kinshasa est clos. Le FCC peut être rassuré de sa base dans la capitale RD-congolaise», a laissé entendre le président ai de l’Alliance pour la bonne gouvernance
Duel de la rue ou test de popularité en perspective de 2023? Ç’en est l’air. Après la marche de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- du 9 et celle de Lamuka du 13 juillet, le Front commun pour le Congo -FCC- a également montré ses biceps en prenant d’assaut les rues de la capitale dans une marche pacifique. Si pour le Cap pour le changement -CACH- et la coalition Lamuka la descente dans la rue était justifiée par la protestation contre les propositions de loi sur la réforme judiciaire initiée par les députés nationaux Aubin Minaku et Gary Sakata et l’entérinement de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale pour chapeauter la CENI, la marche organisée jeudi 23 juillet par les sociétaires du FCC a eu pour but de soutenir les institutions de la République. A cette fin, l’Alliance pour la bonne gouvernance -ABG- de Jonathan Bialosuka Wata a pris une part active à cette procession.
Dans un combat de positionnement politique, les leaders s’affrontent pour se confirmer. Une bataille, pas sur le ring mais celle de la mobilisation de la base pour prouver son encrage politique. La crème politique RD-congolaise a choisi la rue tout au long de ce mois de juillet pour faire entendre sa voix. Qu’il s’agisse de l’UDPS appuyée par tous les sociétaires du CACH et alliés en passant par les quatre leaders de Lamuka pour arriver au Front commun pour le Congo -FCC-, les marches dites pacifiques ont mobilisé les rues de la capitale.
Après les deux marches précédentes de l’UDPS et Lamuka dont le mobile a été la contestation de l’entérinement de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale et des propositions de lois Minaku et Sakata, le FCC s’est démarqué en organisant, jeudi 23 juillet, une marche pacifique de soutien aux institutions de la République. Comme quoi, le FCC rejette la position du CACH et Lamuka. La plateforme de Joseph Kabila n’a pas voulu regarder faire ses adversaires politiques.
Au nombre des partis du FCC qui ont pris d’assaut les rues de Kinshasa, figure l’Alliance pour la bonne gouvernance -ABG-, parti cher au ministre Jonathan Bialosuka Wata. Ce parti a montré qu’il a aussi de l’encrage à Kinshasa où son autorité morale Bialosuka a été élu député national dans la circonscription électorale de Tshangu avant d’être nommé ministre de la Pêche et Elevage dans le gouvernement Ilunkamba.
Répondant au mot d’ordre du FCC, les cadres et militants de l’ABG, avec en tête le président a.i de cette formation politique, le député national Pasi Zapamba et les élus nationaux et provinciaux présents à Kinshasa, ont pris d’assaut l’espace COHYDRO, lieu du rassemblement des marcheurs. La mobilisation était très forte car les jeunes et les femmes de l’ABG arborant les couleurs de leur parti ont marché sous une bonne animation de la fanfare et du groupe folklorique Yaka. Le jeu a été fait de sorte que la participation de l’ABG à cette marche soit remarquable. Et cela a été le cas. Le parti de Jonathan Bialosuka a gagné son pari parmi plusieurs autres sociétaires du FCC. Partie de la place COHYDRO, la marche a pu se terminer sur le Boulevard Triomphal sans aucun incident, a en croire les organisateurs.
Ayant des représentants dans les institutions de la République, l’ABG qui dispose des élus au niveau national et provincial à Kinshasa, dit avoir une base sociologique et promet de tenir un grand meeting dans les prochains jours dans le cadre de ses 3 ans d’existence fêtés dans le confinement dû à la Covid-19. En fait, le parti met déjà le cap sur 2023. «Avec la forte mobilisation de nos militants, ce jour, le débat de popularité et de contrôle de la ville de Kinshasa est clos. Le FCC peut être rassuré de sa base dans la capitale RD-congolaise», a laissé entendre le président ai de ce parti.
Octave MUKENDI