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Affaire construction des 300 écoles préfabriquées: Ngoopos recadre Kabund, il démontre ses égarements

Ancien vice-premier ministre en charge des Infrastructures et travaux publics -ITP-, Willy Ngoopos a brisé le silence pour répondre aux accusations de Jean-Marc Kabund, 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Citant nommément Ngoopos et Yalaghuli, Kabund a accusé ces deux anciens ministres FCC de magouille dans le projet de construction de 300 écoles préfabriquées.

Tout en «refusant de créer inutilement un buzz autour d’un dossier qui n’appelle pas à des considérations partisanes, populistes et dénuées de tout fondement», Ngoopos a tenu à insister sur «le professionnalisme mis dans le traitement de ce dossier, qui n’a rien de politique, la gratuité de l’enseignement étant constitutionnelle, donc l’affaire de tous en RD-Congo».

Contrat minutieusement examiné par des experts

«Le projet dont question est évalué à USD 125 millions pour 300 bâtiments scolaires, en ce compris les équipements complets, matériels didactiques et autres accessoires. Cela est loin d’un simple bâtiment construit avec des matériaux locaux, sans étude préalable sur la protection de la santé des élèves, notamment», a précisé l’ancien VPM aux ITP dans un communiqué signé par Olivier Mavungu, conseiller en communication au cabinet de Ngoopos.

Ce communiqué a renseigné en outre que les termes de ce contrat ont minutieusement été examinés par une commission d’experts composée des délégués de la Direction des bâtiments civils -DBC- du ministère des ITP et ceux de la Direction des infrastructures scolaires -DIS- du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique -EPST.
Cette commission, selon Olivier Mavungu, a réussi à obtenir la baisse du prix initial déterminé par l’Entrepreneur, tout en prenant en compte les différents paramètres nécessaires.

Contrôle tridimensionnel de fonds public

Dans le chapitre des fonds à allouer pour ce projet, l’équipe de comm’ de Ngoopos a fait savoir: «le montage financier du contrat prévoit que l’entreprise exécute en 24 mois les travaux, et qu’elle soit remboursée par le Trésor public suivant un échéancier de 60 mois. À date, en terme de remboursement, le gouvernement de la République a effectivement décaissé la somme d’USD 12.600.000, et l’investissement réel de l’entrepreneur serait estimé à hauteur de plus d’USD 40 millions, et ce, en prenant en compte les unités déjà réceptionnées et/ou montées à Kinshasa, en cours d’acheminement et celles commandées».

Aussi, en vue de «sécuriser le fonds public», un système de «contrôle tridimensionnel» a été mis en place. Ce système a impliqué la DIS de l’EPST et la DBC, chargées de «veiller à ce que les coûts unitaires respectent le standard des prix de la mercuriale appliquée en RD-Congo». Il a impliqué également une commission interministérielle, composée des experts des ministères des ITP, de l’EPST, du Budget, des Finances, du Bureau technique de contrôle…

«Cette mission de surveillance et de contrôle avait, entre autres, la mission de veiller à ce que le taux d’exécution physique soit toujours supérieur au taux de réalisation financière», a souligné la cellule de communication Ngoopos.

Gré à gré, procédure respectée

Alors que Jean-Marc Kabund a fustigé le fait que ce contrat soit un «gré à gré», l’ex-VPM aux ITP a d’abord rappelé la «légalité du marché de gré à gré, tel que prévu par les articles 41, 42 et 43 de la Loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics». Ensuite, il a affirmé que «la contractualisation a respecté le processus légal et réglementaire de passation des marchés publics: Avis de Non-Objection de la DGCMP et Approbation du 1er Ministre».

Au regard de ces différents faits -ou arguments, c’est selon-, Willy Ngoopos a balayé d’un revers de la main les accusations faites par Kabund et selon lesquelles «le FCC bloquait les actions du Chef de l’Etat». «En Républicain, une fois qu’on accepte d’entrer dans un gouvernement, on arrête de répondre à des clivages politiques ou politiciens. Seul l’intérêt supérieur de la Nation prime. Illustration en est faite par les signataires de ce projet, issus de différentes familles politiques», a-t-il soutenu, non sans alerter: «ce projet étant défendu par le Chef de l’Etat devant le FMI pour accompagner la RD-Congo dans le cadre des infrastructures scolaires et sociales, risque d’être mis en cause par ce dernier qui est de passage à Kinshasa».

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