Menée puis renversante, la RD-Congo s’est qualifiée à la Coupe d’Afrique des nations -CAN- Féminine Maroc 2024 après avoir battue la Guinée-Equatoriale sur le score de 2-1 mardi 5 décembre 2023 au stade des Martyrs. Les Léopards dames s’en sont remises aux talents de Merveille Kanjinga et Monique Kipoyi, buteuses respectivement aux 55ème et 80ème minutes. Les Nzalang Nacional de la Guinée-Equatoriale ont fait refroidir le stade des Martyrs après l’ouverture du score de Reina Pilar Obono en première période, mais ont fini par craquer face à une équipe RD-congolaise à réaction. Une occasion pour c des Léopards dames, de déplorer la marginalisation dont cette sélection féminine est victime par rapport à celle des hommes.
Devant la presse, le numéro 1 du staff technique de l’équipe féminine senior a, sans donné sa langue au chat, dit tout haut ce qui se dit tout bas. Selon lui, la sélection féminine ne cesse de subir des injustices depuis plusieurs années.
«Je vous l’avais dit que j’ai hérité une équipe munie des problèmes. Et je ne cesse de le répéter que la sélection féminine subie des injustices depuis une dizaine d’années. Les filles ne sont traitées comme il le fallait. Dieu merci, elles ont eu cette qualification, j’espère que les lignes vont s’ouvrir. Cela leur permettra de faire une bonne campagne à la CAN au Maroc. C’est tout ce que je souhaite pour eux. Je ne vais pas vous le cacher, je les ai entrainés pendant 5 jours et je vous dis que les conditions n’ont pas été bonnes. Ça reste à savoir si je vais continuer. Puisqu’avec des telles conditions, il ne faut pas rêver», a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter: «cette qualification valait la peine et j’ose croire que vos filles, vos petites sœurs devront être traitées différemment maintenant parce que c’est historique. Je souhaite qu’elles reçoivent au moins 30 ou 40% de ce que l’Etat RD-congolais donne comme prime à l’équipe senior messieurs. Avant de jouer ce match, mentalement, il n’y avait rien. Heureusement, pour moi, j’avais su détecter cela bien avant et aussi les problèmes tactiques. Chose qu’on a réussi à faire».
A l’en croire, pour une rencontre aussi importante, les joueuses n’ont reçu aucune visite d’une autorité et encore moins une prime de motivation. «Motivation ou pas, visite des autorités ou pas, on a arraché cette qualification. Du moins, la veille, on a reçu l’appel de la Première Dame quand on se rendait au stade. Puisque s’était compliqué pour les joueuses qui ne voulaient même pas venir. J’ose croire qu’après cette qualification, les choses vont peut-être s’arranger», a signifié le sélectionneur Papy Kimoto.
Quand Papy Kimoto loue le travail de ses joueuses
Mardi 05 décembre, les Léopards dames de la RD-Congo ont montré un fort caractère devant les Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale. Menées au score en première période, les protégées du coach Papy Kimoto n’ont pas abdiqué et ont fini par renverser la vapeur en seconde période. Synonyme d’une qualification à la phase finale de la CAN 2024 au Maroc qui ouvrira ses portes au mois d’août prochain. «Kaba-Kaba, Kipoyi et Kanjinga étaient très fortes. Si en première période, on a tardé à revenir au score, c’est parce que chacune cherchait à faire des choses d’une manière individuelle. En deuxième période, elles ont corrigé et tout est parti de là. On a loupé pas mal d’occasions. Je pense 4 à 5 occasions. Mais au moment on savait les points faibles de l’adversaire. J’ai dit à mes joueuses d’être calmes parce qu’on dominait le match. Et ça payé cash. On est revenu au score et on a gagné. On était plus fort en attaque par rapport à elles. Et c’est sur ça que j’ai martelé pendant la pause», a dit Papy Kimoto.
Et de conclure: «il fallait qu’elles se réveillent. Je suis content, car j’ai réussi ma mission, le reste du travail c’est à elles de le faire. Après ma prise de fonction, j’ai trouvé des joueuses talentueuses et elles méritaient jouer cette CAN. Avant de sortir ma liste pour cette double confrontation, j’ai dû visualiser les vidéos et j’ai vu que cette sélection a des très bonnes joueuses. Je me suis même posé la question de savoir pourquoi elles ont raté la qualification aux JO».
