Le lapsus linguae, commis en parlant, consiste à remplacer un terme attendu par un autre mot. Banal ou courant, il est souvent drôle. Le journaliste sportif François Kabulo mwana Kabulo en a fait les frais lors du dernier match de poule entre la RD-Congo et le Burundi, le mercredi 22 janvier 2014. Plusieurs fois, sa langue a fourchu quand il s’est agi de citer le nom de l’équipe nationale du Burundi: Kabulo a préféré les Amavubis -nom de la sélection rwandaise- à Intamba mu Rugamba, les hirondelles du Burundi. Par deux fois, il a parlé de Rwanda pour évoquer le Burundi. Impassible, il a enchainé avec «langue véhiculaire… du Burundi» à la place de langue vernaculaire. Marrant.
Ce n’est pas la première fois que l’homme amuse les téléspectateurs. Il a déjà perdu son latin quand il a traduit les Palancas Negras -antilopes noires- par les Panthères noires. Les nombreux téléspectateurs de l’ex-Télé Zaïre se souviendront encore pendant longtemps du passage «… les buts vont pleuver dans ce stade…», prononcé lors du match Léopards vs Palancas Negras, 3-0. Faire de lapsus, c’est banal. Ça peut arriver à tout le monde. Ça ne ferait fâcher personne.
Mais ça expose son auteur lorsque ça devient fréquent et s’apparente à l’ignorance. Et le mot mal placé fait parler de lui et de son auteur. Moralité: un reporter ou un commentateur, ça doit se documenter, se cultiver avant d’informer son public pour ne pas l’induire en erreur.
YA KAKESA
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