Le 2ème vice-président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Didi Manara Linga, a représenté le président de l’institution, Denis Kadima Kazadi, empêché, à la cérémonie de clôture du mois de mars dédié à la défense et la promotion des droits de la femme. La cérémonie a eu lieu en la salle Abbé Apollinaire Malu-Malu et les membres de l’assemblée plénière de la Centrale électorale y ont pris part. A cette occasion, par la voix de son 2ème vice-président, la CENI a manifesté, haut et fort, devant un parterre d’invités, sa solidarité à l’endroit des victimes des violences électorales, dans certains coins de la République.
Didi Manara a salué leur bravoure pour avoir affronté et surmonté ces pénibles épreuves lors du déroulement des scrutins combinés du 20 décembre 2023. Il a aussi rappelé le contexte de la célébration de ce mois dédié à la gent féminine axée au niveau national sous le thème: «Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et filles dans la paix pour un Congo paritaire». Et ce, en communion avec les femmes et filles résidant, en particulier, dans la partie orientale du pays victimes des affres de la guerre si injustement imposée à la RD-Congo par des ennemis de la paix et de l’évolution positive des pratiques démocratiques observées dans le pays.
Tout en dénonçant, avec vigueur, les actes de barbarie perpétrés au cours de cette journée électorale, Didi Manara a sollicité de la part des instances judiciaires la traque systématique des auteurs de ces infractions pour qu’ils ne se reproduisent plus. Aussi, a-t-il mis en évidence, particulièrement, la vaillance de ces femmes, agents, candidates et observatrices électorales ayant subi toutes sortes de sévices corporels publiquement alors qu’elles ne remplissaient que leur devoir.
«Finalement ce que la CENI redoute est que ces agissements adieux perpétrés contre elles et toutes les autres personnes vulnérables ne soient pas à la base de leur démobilisation et refus de participer aux prochaines échéances électorales. Et pourtant, dans la stratégie visant l’inclusion effective des femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap et peuples autochtones, nous sommes, avec la participation de nos partenaires et du gouvernement, dans une lancée ascendante», a-t-il souligné.
Suggérant aux femmes de ne pas bloquer leurs ambitions et de se transcender, parce que capables de réaliser les exploits, Didi Manara les a exhortées plutôt à persévérer sans désemparer. «J’invite les RD-Congolaises à différents niveaux du processus électoral pour leur participation et représentation accrues dans les institutions de la République», a-t-il exhorté, félicitant, de vive voix, particulièrement celles qu’il a qualifiées «d’héroïnes ayant osé et celles qui ont été élues avec succès aux échéances électorales de décembre 2023 de continuer à croire en elles».
Pour leur part, deux membres de la plénière se sont exprimées. Adine d’or Omokoko a retracé l’historique de cette commémoration, son impact et son rapport avec les élections, tandis que Joséphine Ngalula Kabeya a formulé des recommandations préconisant, entre autres d’éviter d’impliquer les directeurs d’écoles dans le processus comme agents électoraux. Elle a appelé les partis politiques à sensibiliser leurs militants au respect des lois et procédures en lien avec les élections en ravitaillant, au mieux, les forces de l’ordre pour bien exercer leur rôle de sécuriser les agents et les électeurs.
Ces différentes interventions ont été entrecoupées de quelques témoignages des victimes, encore sous le choc, qui ont ému l’assistance au regard de la brutalité dont ont fait usage les auteurs de cette barbarie allant jusqu’à dénuder certaines qu’ils ont traînées publiquement dont beaucoup en gardent des séquelles traumatisantes. Peu avant de clôturer la cérémonie, il a été procédé à la remise, à titre symbolique, des trophées en guise d’encouragement à un échantillon des courageuses femmes concernées.