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Voici les 100 meilleures Universités africaines

Les 20 premières universités classées sont originaires des pays anglophones: 12 universités d’Afrique du Sud, 5 universités d’Egypte, une université du Ghana, du Kenya et de l’Ouganda. Les universités anglophones dominent même le «Top 30». L’UNIKIN, le Top 1 de la RD-Congo, pointe au 168ème rang, loin devant l’UNILU, 271ème! L’Université canadienne au Congo en parle

 
En consultant le classement africain de 2015, trois constats s’imposent. La prééminence des établissements issus de l’univers anglophone sur tous les autres saute aux yeux. Puis l’atrophie des établissements issus de l’univers francophones. Et enfin la quasi-invisibilité des établissements de la République démocratique du Congo. Parmi les universités francophones, 2 universités de Tunisie occupent les 21èmeet 22ème places. L’Université Mohamed V Agdal du Maroc occupe la 30ème place. Tandis que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar se situe à la 35ème place.
Les établissements de la République Démocratique du Congo sont presque invisibles. Aucun d’entre eux ne figure dans le «Top 150». La mieux placée demeure l’Université de Kinshasa qui pointe au 168ème rang. L’Université de Lubumbashi pointe au 271ème rang. Tandis que l’Université Catholique du Congo pointe au 803ème rang.
Ce classement honteux pour le pays et son gouvernement s’article autour des indicateurs de qualité des sites web des universités en prenant en compte leur dimension, leur visibilité dans les moteurs de recherche ainsi que la richesse de leurs contenus. Les auteurs de ce classement sont partis de la thèse selon laquelle l’Internet constitue actuellement un des moyens efficaces, canaux de diffusion du savoir et cela surtout dans les milieux universitaires. Seules les universités qui sont visibles sur la toile répondent leur notoriété. Regard sur ce palmarès.
 
Le classement 2015 des 100 meilleures universités d’Afrique vient d’être publié par le University Web Ranking. Il a fait l’objet de la primeur du journal anglophone «Times Higher éducation» présentée à Johannesbourg, du 30  et 31 juillet, dans le cadre du Sommet des universités africaines. Mais dès la première quinzaine du mois de juin 2015, le Consejo Superior de Investigaciones Científicas -CSIC-, organisme espagnol de réputation internationale, a publié son palmarès des universités pour l’édition 2015. L’espace numérique et Internet en général sont devenus des incontournables en ce 21e siècle, permettant tantôt d’évaluer les performances globales, tantôt d’inciter à multiplier des stratégies de communication, de diffusion et de partage des savoirs.
En consultant le classement africain de 2015, trois constats s’imposent.Il y a d’abord, la prééminence des établissements issus de l’univers anglophone sur tous les autres; puis l’atrophie des établissements issus de l’univers francophones, et enfin la quasi-invisibilité des établissements de la République démocratique du Congo. En effet, les 20 premières universités classées sont originaires des pays anglophones: 12 universités d’Afrique du Sud, 5 universités d’Egypte, une université du Ghana, du Kenya et de l’Ouganda. Les universités anglophones dominent même le «Top 30».
Parmi les universités francophones, 2 universités de Tunisie occupent les 21èmeet 22ème places. L’Université Mohamed V Agdal du Maroc occupe la 30ème place. Tandis que l’Université Cheikh Anta Diop de  Dakar se situe à la 35ème place. Les établissements de la République démocratique du Congo sont presque invisibles. Aucun d’entre eux ne figure dans le «Top 150». La mieux placée demeure l’Université de Kinshasa qui pointe au 168ème rang. L’Université de Lubumbashi pointe au 271ème rang. Tandis que l’Université Catholique du Congo pointe au 803ème rang. De l’avis des experts de l’Université Canadienne au Congo, le déclin des établissements universitaires de la RD-Congo ne doit pas être abordé comme une fatalité, apportée par la main du Diable.
L’émergence et la visibilité des universités congolaises imposent plutôt des défis de gouvernance. C’est dans ce sens que des ateliers ont été successivement animés du 10 au 25 juin 2015, en présence et à distance, par d’éminents professeurs-chercheurs internationaux du Canada et d’ailleurs dans le monde, à l’initiative de l’Université canadienne au Congo. Approchés pour connaitre leur avis sur les causes principales de ce classement qui n’honore pas la RD-Congo, les conférenciers ont évoqué plusieurs facteurs. Entre autres, la mauvaise gouvernance et le manque d’assurance qualité de l’enseignement national. Ils sont cependant d’avis que la RD-Congo ne manque pas des ressources et qu’avec les récentes mesures de reconceptualisation du système d’enseignement initiées par le ministre de l’ESU, il y a lieu d’améliorer la bonne gouvernance académique et l’assurance qualité de notre enseignement. En partant des notes prises, lors des échanges des ateliers de l’Université Canadienne au
Congo, avec les experts internationaux, la gouvernance scientifique en vue de l’émergence et la visibilité des universités congolaises correspond aujourd’hui à trois défis. Le premier est de vaincre la résistance culturelle vis-à-vis des réformes des programmes de formation. Travailler à promouvoir la recherche des compétences et de l’excellence dans toutes les productions des universitaires RD-congolaises s’impose comme l’une des priorités de notre temps, surtout vu les réalités qui entourent l’entrée dans l’univers du numérique. Le second, si les mesures prises par le ministère de tutelle ont permis de démocratiser l’accès de tous à l’enseignement supérieur et universitaire, il est plus que temps de prendre de nouvelles mesures pour aider les futurs diplômés à s’autoréguler et à participer à l’effort commun pour relever le défi de la qualité. Il faut prendre le virage de la valorisation du travail scientifique; car, ce dernier est en déclin aux yeux de la majorité des acteurs qui encadrent les étudiants.
Tous les acteurs doivent être incités, par les pouvoirs publics, à lutter contre la stigmatisation des diplômés et des scientifiques. Le troisième enfin, la prise en compte d’outils modernes pour piloter la révolution du système d’enseignement, en mettant l’étudiant au centre ainsi que l’introduction des technologies numériques dans une course de relais. Et ce pari est loin d’être perdu.
D’une manière générale, les experts de l’Université Canadienne au Congo déplorent l’absence de données technologiques dans la plupart des universités du continent.Ils encouragent tous les responsables et à tous les niveaux, à parcourir courageusement le chemin menant à l’adoption des indicateurs de qualité et de l’excellence. Ce chemin passe évidemment par l’amélioration des voies de partage des données sur les savoirs en construction au sein de tous les établissements de la République démocratique du Congo.
OM

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