Réunis à Fadden House Hôtel à Kinshasa, les professionnels des médias audiovisuels et de la presse écrite ont convenu de mettre en commun leurs idées pour produire des émissions et publier des articles qui redonneront de la parole au public et renforceront l’indépendance des journalistes
A l’initiative de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le conférencier américain David Applefield a animé un atelier sur l’éthique journalistique, le journalisme d’investigation et les stratégies des médias à l’intention des journalistes RD-congolais venus de l’audiovisuel et de la presse écrite. Cet atelier qui a commencé avec les responsables des médias le lundi 2 novembre s’est achevé avec les journalistes le mardi 3 novembre 2015 à Fadden House hôtel dans la commune de la Gombe.
Après avoir parcouru tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier, les participants ont décidé de faire bouger les lignes en adoptant une stratégie de synergie dans la production, diffusion et publication des informations. Dans les prochains jours, des émissions relayées par la radiotélévision et la presse écrite seront réalisées avec large diffusion sur Facebook.
«Every problem is an invitation to a solution», traduisez avec nous: «Chaque problème est une invitation à une solution». Au cours d’un atelier sur l’éthique journalistique, le journalisme d’investigation et les stratégies des médias à l’intention des journalistes RD-congolais venus de l’audiovisuel et de la presse écrite, le conférencier américain a eu à décortiquer, avec les participants, tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier. Et des stratégies ont été montées pour contourner tous ces obstacles afin de permettre au journaliste d’émerger.
Généralement, le journaliste œuvrant en RD-Congo éprouve d’énormes difficultés de survie personnelle et ne répond pas correctement aux besoins primaires de sa famille. Cette situation désastreuse est due essentiellement au faible revenu des entreprises de presse qui l’emploient, à cause du faible investissement public-privé dans ce domaine; faible investissement dû à la faiblesse des capitaux destinés à ce secteur de la vie, faibles capitaux justifiés par des faibles revenus générés par ces entreprises.
Conséquence logique: le métier ne pouvant nourrir son homme, ce dernier tombe dans le cercle vicieux de la pauvreté. Appelé à combattre pour la conquête la liberté de la presse et le respect de la sacro-sainte clause de conscience, le journaliste se voit limité à cause du phénomène coupage qui se traduit par les frais de diffusion, transport etc. Qu’il s’agisse de la RD-Congo comme de beaucoup de pays d’Afrique, le journaliste reste voué à la dévotion des pouvoirs d’argent souvent peu véreux, et uniquement soucieux de leur positionnement socio politique.
Au plan social, le journaliste ne bénéficie d’aucune assistance sociale dans sa vie professionnelle. Dépourvu d’assurance maladie et de couverture médicale, il est en majorité considéré, faute d’une politique nationale d’habitat social, comme un «SDF», c’est-à-dire «des sans domicile fixe». S’il en a un, il est souvent balloté par le bailleur qui, au gré de l’inflation économique hausse intempestivement le loyer jusqu’à de niveaux hors portée de son maigre revenu. En dépit de la précarité de ses conditions de vie, le chevalier de la plume et du micro mène une vie professionnelle souvent héroïque. A quelques exceptions faites, son employeur le soumet à un régime sans frontière. Il est «l’homme à tout faire» dans sa maison de presse.
Journaliste de son état, il est parfois obligé de faire du marketing, tantôt comme agent publicitaire réalisateur des publireportages et parfois comme chargé de recouvrement des recettes etc. Et à la fin de tout, il se retrouve comme un «laissé pour compte». A son décès, les obsèques du journaliste sont souvent l’objet des gestes ostentatoires. C’est l’occasion offerte aux bienfaiteurs ultimes, aux officiels et aux dirigeants des entreprises de presse, ainsi qu’à ses confrères de rivaliser de compassion et de gestes de solidarité, à travers des messages de condoléances pompeux, faits d’éloges posthumes à nuls autres pareils. C’est alors que se délient les bourses des patrons dont la prodigalité s’arrête avec le dernier verre de consolation.
Nous avons peint ce tableau sombre et combien poignant de la vie du professionnel de la presse en RD-Congo. Loin d’être le fruit de l’imagination, celui-ci est le reflet de ses réalités vivantes qui appellent à des solutions idoines. C’est à ce tableau que tente de répondre l’atelier tenu à Fadden House. A l’initiative de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le conférencier américain David Applefield et les journalistes, après avoir parcouru tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier, les participants ont décidé de faire bouger les lignes en adoptant une stratégie de synergie dans la production, diffusion et publication des informations. Dans les tout prochains jours, des émissions relayées par la radiotélévision et la presse écrite seront réalisées avec une large diffusion sur Facebook.
Octave MUKENDI
René KANZUKU
A l’initiative de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le conférencier américain David Applefield a animé un atelier sur l’éthique journalistique, le journalisme d’investigation et les stratégies des médias à l’intention des journalistes RD-congolais venus de l’audiovisuel et de la presse écrite. Cet atelier qui a commencé avec les responsables des médias le lundi 2 novembre s’est achevé avec les journalistes le mardi 3 novembre 2015 à Fadden House hôtel dans la commune de la Gombe.
Après avoir parcouru tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier, les participants ont décidé de faire bouger les lignes en adoptant une stratégie de synergie dans la production, diffusion et publication des informations. Dans les prochains jours, des émissions relayées par la radiotélévision et la presse écrite seront réalisées avec large diffusion sur Facebook.
«Every problem is an invitation to a solution», traduisez avec nous: «Chaque problème est une invitation à une solution». Au cours d’un atelier sur l’éthique journalistique, le journalisme d’investigation et les stratégies des médias à l’intention des journalistes RD-congolais venus de l’audiovisuel et de la presse écrite, le conférencier américain a eu à décortiquer, avec les participants, tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier. Et des stratégies ont été montées pour contourner tous ces obstacles afin de permettre au journaliste d’émerger.
Généralement, le journaliste œuvrant en RD-Congo éprouve d’énormes difficultés de survie personnelle et ne répond pas correctement aux besoins primaires de sa famille. Cette situation désastreuse est due essentiellement au faible revenu des entreprises de presse qui l’emploient, à cause du faible investissement public-privé dans ce domaine; faible investissement dû à la faiblesse des capitaux destinés à ce secteur de la vie, faibles capitaux justifiés par des faibles revenus générés par ces entreprises.
Conséquence logique: le métier ne pouvant nourrir son homme, ce dernier tombe dans le cercle vicieux de la pauvreté. Appelé à combattre pour la conquête la liberté de la presse et le respect de la sacro-sainte clause de conscience, le journaliste se voit limité à cause du phénomène coupage qui se traduit par les frais de diffusion, transport etc. Qu’il s’agisse de la RD-Congo comme de beaucoup de pays d’Afrique, le journaliste reste voué à la dévotion des pouvoirs d’argent souvent peu véreux, et uniquement soucieux de leur positionnement socio politique.
Au plan social, le journaliste ne bénéficie d’aucune assistance sociale dans sa vie professionnelle. Dépourvu d’assurance maladie et de couverture médicale, il est en majorité considéré, faute d’une politique nationale d’habitat social, comme un «SDF», c’est-à-dire «des sans domicile fixe». S’il en a un, il est souvent balloté par le bailleur qui, au gré de l’inflation économique hausse intempestivement le loyer jusqu’à de niveaux hors portée de son maigre revenu. En dépit de la précarité de ses conditions de vie, le chevalier de la plume et du micro mène une vie professionnelle souvent héroïque. A quelques exceptions faites, son employeur le soumet à un régime sans frontière. Il est «l’homme à tout faire» dans sa maison de presse.
Journaliste de son état, il est parfois obligé de faire du marketing, tantôt comme agent publicitaire réalisateur des publireportages et parfois comme chargé de recouvrement des recettes etc. Et à la fin de tout, il se retrouve comme un «laissé pour compte». A son décès, les obsèques du journaliste sont souvent l’objet des gestes ostentatoires. C’est l’occasion offerte aux bienfaiteurs ultimes, aux officiels et aux dirigeants des entreprises de presse, ainsi qu’à ses confrères de rivaliser de compassion et de gestes de solidarité, à travers des messages de condoléances pompeux, faits d’éloges posthumes à nuls autres pareils. C’est alors que se délient les bourses des patrons dont la prodigalité s’arrête avec le dernier verre de consolation.
Nous avons peint ce tableau sombre et combien poignant de la vie du professionnel de la presse en RD-Congo. Loin d’être le fruit de l’imagination, celui-ci est le reflet de ses réalités vivantes qui appellent à des solutions idoines. C’est à ce tableau que tente de répondre l’atelier tenu à Fadden House. A l’initiative de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le conférencier américain David Applefield et les journalistes, après avoir parcouru tous les obstacles qui bloquent le journaliste RD-congolais dans l’exercice de son métier, les participants ont décidé de faire bouger les lignes en adoptant une stratégie de synergie dans la production, diffusion et publication des informations. Dans les tout prochains jours, des émissions relayées par la radiotélévision et la presse écrite seront réalisées avec une large diffusion sur Facebook.
Octave MUKENDI
René KANZUKU