Depuis que la Société nationale d’électricité -SNEL- et la Regideso exercent en RD-Congo, certains coins du pays et plus particulièrement à Kinshasa n’ont jamais bénéficié de services de ces deux entreprises publiques. Le cas du quartier Mpasa II, dans le commune de la N’sele, où les habitants vivent sans eau potable de la Regideso et dans l’obscurité totale. Ne voyant pas à quel saint se vouer, ces derniers recourent à des rivières en parcourant de longs trajets pour s’approvisionner en eau. Et l’électricité est fournie par un couvent des prêtres qui, par pitié, alimente ce quartier.
Les habitants du quartier Mpasa, dans la commune de la N’sele, vivent sans eau potable, et passent la nuit dans l’obscurité totale. Une mini enquête menée sur place par nos reporters atteste que la Regideso et la SNEL n’ont jamais existé dans ce coin de la ville de Kinshasa. Selon des témoignages des habitants et le constat fait sur place, la SNEL a implanté des cabines et installé des câbles dans le quartier dans le cadre d’un projet qui malheureusement n’a pas abouti. Le quartier est à peine alimenté par un couvent des prêtres. Concernant l’adduction en eau potable, les habitants renseignent que la Regideso n’a jamais foulé le sol de Mpasa. Pour ne pas courber l’échine, la population parcourent de longs trajets à la recherche d’eau dans des rivières.
Des Organisations non gouvernementales sont allées au secours de ces habitants en implantant quelques robinets de forage. «Ici, les activités ménagères se font comme au village. Les rivières sont des sources principales d’adduction en eau, et les bois morts et les charbons sont utilisés au quotidien pour faire la cuisine. On utilise aussi les braises pour repasser les habits», a déclaré un habitant du quartier Mpasa. Et un autre de poursuivre: «dans ce quartier, nous rencontrons mille et une souffrances à cause de manque d’électricité et d’eau. Des jeunes forment des groupes pour menacer les gens et extorquer leurs biens. Nous avons des appareils ménagers, mais qu’on n’arrive pas à utiliser faute du courant électrique. Il n’y a pas de distraction pour tout le monde, raison pour laquelle on enregistre beaucoup de cas de grossesses indésirées». Dans le quartier Mpasa, la dame la pluie a toujours été salutaire, dans la mesure où chaque fois qu’elle tombe, la population en profite pour s’approvisionner en eau.
Rebecca MBUYI
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