Quelques quartiers de la capitale RD-congolaise ont bénéficié depuis quelques années du système de fourniture de l’électricité par cartes prépayées. L’invention est l’œuvre de la Société nationale d’électricité -SNEL- qui, dans son programme de modernisation de son entreprise, cherche à servir autrement ses abonnés.
Mais le système se voit handicapé dans certains coins où il fonctionne déjà. A la cité Maman Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula, par exemple, les abonnés réclament l’ajout d’autres points de vente des cartes prépayées de la SNEL, fustigeant le fait que seul un point de vente a été implanté dans cette entité assez vaste.
Soucieuse d’accorder une indépendance à ses clients et de les épargner des facturations forfaitaires, la Société nationale d’électricité -SNEL- a initié le système d’abonnement par pré-payement. Plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa fonctionnent actuellement sous ce mode, entre autres Maman Mobutu, Mont Fleury, Cité verte. Dans ces quartiers, les abonnés sont servis à partir des points de vente implantés par la SNEL.
Mais, à Maman Mobutu, la population se plaint du fait qu’il n’existe qu’un seul point de vente dans leur quartier. Selon certains habitants de Maman Mobutu, cet unique point de vente est installé dans la partie nord du quartier précisément dans l’enceinte du site «La colline». Ceux maîtrisant ce coin de Kinshasa peuvent s’imaginer combien la population est obligée de parcourir une longue distance pour s’approvisionner.
Et ce, de manière continuelle. «Depuis un temps, acheter une carte prépayée de la SNEL est devenu un casse-tête. Il n’existe qu’un seul point de vente, et les gens sont obligés à faire la queue. N’oubliant pas aussi que ce point de vente est implanté très loin de certaines habitations», s’est plaint un habitant du coin.
Et de renchérir une autre jeune dame: «je venais de rencontrer un problème toujours dans l’achat de ces cartes de la SNEL. Je me rends au point de vente pour acheter du courant et j’y trouve toute une file de personnes en train d’attendre. En plus de ce monde, il y avait un problème de connexion de l’Internet qui ralentissait le service.
Pour ne pas attendre, je suis obligée de me rendre dans un autre point de vente, c’est-à-dire, à la Cité verte ou à Mont Fleury». Toujours concernant ce nouveau mode d’abonnement, une autre dame interrogée sur place soulève une autre faille. A l’en croire, auparavant, lorsque le système de mode des cartes prépayées avait commencé, le courant était à un prix abordable et les crédits que chaque client pouvait mettre dans son compteur faisait longtemps.
«Actuellement, ce n’est plus le cas. Jadis, le courant d’USD 10 servait pendant un mois. Mais aujourd’hui, on ne peut s’en servir que pour une semaine», a-t-elle expliqué. Un autre abonné du quartier Maman Mobutu a, pour sa part, suggéré à la SNEL d’organiser un service de nuit afin de permettre à ses clients de se procurer du courant même pendant la nuitée.
«Ce point de vente ne s’ouvre pas le dimanche. Il m’est déjà arrivé de manquer du courant samedi la nuit, j’étais donc obligé de rester ce jour-là et son lendemain dans le noir. J’étais pénalisé parce que le service ne fonctionne que la journée et ce, pas tous les jours. Le service fonctionne de lundi à vendredi, de 08h à 16h et samedi de 08h à14h», a-t-il fait savoir.
Un agent de la SNEL s’occupant de la caisse au point de vente du quartier Maman Mobutu, a indiqué que les revendications de la population sont fondées, mais les solutions doivent venir de la hiérarchie.
Anne-Marie BAHUFITE
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