Société

Forum des femmes africaines, Jeanine Mabunda présente les progrès de la lutte contre les violences sexuelles à Londres

La première édition du New African Woman Forum s’est déroulée à Londres les 10 et 11 mars 2016. Près de 200 leaders politiques, économiques, actrices de la Société civile et autres femmes d’influence originaires de l’ensemble du continent étaient présentes à ce rendez-vous dont Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi, Hannah Tetteh, ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Jeanine Mabunda Lioko, conseiller spécial du Chef de l’État en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants en RD Congo, Bineta Diop, envoyée spéciale de la Commission de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité et Oby Ezekwesili, ancienne ministre et membre de la Société civile nigériane. Durant deux jours, les leaders femmes africaines ont planché sur des questions essentielles liées au statut des femmes sur le continent. Elles ont débattu des plusieurs thèmes importants tels que l’égalité des sexes, l’indépendance des femmes et la création d’entreprises. Elles ont reconnu que l’indépendance économique des femmes doit faire de grands progrès pour que l’Afrique puisse atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’éducation a été l’un des thèmes les plus discutés lors du forum. C’est en investissant dans l’éducation des filles que la situation évoluera. L’ancienne Présidente du Malawi, Joyce Banda, a considéré que la participation des femmes à la stratégie du continent était une «obligation absolue» et a condamné le système de croyance traditionnel qui empêche les femmes de jouer le rôle de citoyens actifs et de leaders. Pour sa part, Jeanine Mabunda a parlé du leadership des femmes en Afrique et a présenté les progrès réalisés par la RD-Congo en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. Elle a mis en exergue les données ayant permis de constater un progrès et une amélioration mais aussi une réduction sensible des viols et de recrutement des enfants-soldats dans l’armée. Cette amélioration étant le résultat de son travail et de la campagne menée pour la lutte contre l’impunité de telles violences en RD-Congo ainsi que l’implication, la collaboration, la contribution des chefs de l’armée et du Gouvernement pour que ce type de crimes soient punissables. Elle a saisi cette opportunité pour échanger avec la baronne Joyce Anelay, ministre d’État britannique et représentante spéciale du Premier ministre en charge des questions de violences sexuelles dans les conflits sur la manière dont il faudrait faire converger leurs efforts et particulièrement se coaliser pour étendre la Campagne «Briser le silence!» tant en RD-Congo qu’au niveau international. Les participants au forum New african Woman ont conjugué leurs efforts par la signature d’un nouveau pacte intitulé «Changing the game» ou le changement de jeu. En effet, les femmes réunies à Londres ont compris la nécessité de changer l’image du continent, changer également la perception des femmes sur elles-mêmes et sur ce qu’elles peuvent faire. Le sujet a été évoqué par de nombreuses participantes. C’est la mission qui incombe aux médias panafricains, a souligné Eloïne Barry, co-fondatrice et directrice de l’African Media Agency, basé en Guinée. En outre, les différents panelistes ont conclu que la question de l’égalité des sexes était autant l’affaire des hommes que celle des femmes. Si les hommes ne s’impliquent pas, la situation demeurera dans le statut quo.
Christiane MUNOKI EKAMBO
 
 

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