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UPN: le comité de gestion suspend temporairement 11 délégués facultaires après des troubles des étudiants

Le torchon brule au sein de l’Université pédagogique nationale -UPN. A la suite d’une forte tension observée mardi 18 juillet dans cette institution. Des étudiants sont montés au créneau pour revendiquer la hausse des frais académique. «L’année passée, nous avons payé presque 200 et quelques dollars, cette année, c’est fixé à 440 USD», a lâché une étudiante sur place.

La riposte des agents de l’ordre venus calmer la situation a déclenché des heurts et des casses allant jusqu’à dévaliser le bâtiment du rectorat récemment réhabilité. Il était 11 heures passées à l’Université pédagogique nationale quand les étudiants ont décidé de sortir de leurs auditoires pour envahir la cour de leur institution et manifester leur ras-le-bol quant à l’augmentation des frais académiques. Buté contre les agents de l’ordre qui voulaient tenir le site inviolé, cet accrochage a tourné au trouble.

Des heurts, des casses, des jets des pierres, des gaz lacrymogènes ont été au rendez-vous dans tout le site universitaire. Ce décor a transformé l’institution académique en une zone de combat. Bilan: un véhicule de l’université totalement calciné, les vitres du rectorat complètement cassés, les bâches servant de couvrir les auditoires provisoires, le temps que ceux en réhabilitation et construction finissent, ont été arrachées.

D’autres bâtiments tels que les laboratoires de chimies et la grande salle situés vers le département de sciences de l’information et de la communication n’ont pas été épargnés. Selon une source proche de l’université, 11 délégués facultaires sont suspendus pour 6 mois et la déchéance de leur mandat par le comité de gestion. Ce dernier leur reproche d’être le moteur déclencheur de la protestation et revendication des étudiants. Ils sont également accusés de s’être «autorisés à inviter la communauté estudiantine à ne pas payer les frais académiques selon les modalités fixées par le comité de gestion, option clairement subversive».

Pour le comité de gestion, cette attitude qui laisse planer un soupçon de conjuration à l’endroit du comité de gestion, viole plusieurs dispositions du Règlement des étudiants, auxquelles ils sont tous indistinctement astreints. Aussi, cette initiative n’a été rien de plus qu’une action irréfléchie et pleine de naïveté, dénotant un manque de maturité pour des étudiants finalistes.

Roddy Grâce BOSAKWA

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