Pourtant une structure apolitique, la Nouvelle société civile congolaise –NSCC- a été victime des actes de vandalisme dus à la marche du Rassemblement. Alors que certains sièges des partis politiques ont été saccagés par les manifestants dans la journée, dans la nuit de lundi 19 au mardi 20 septembre, le siège de la NSCC contigu au siège du MLP de Franck Diongo sur avenue de l’Enseignement a été calciné par des gens non encore identifié. Les dégâts ne sont pas de moindre.
La toiture partie, des matériels de bureau pillés, des dossiers importants brûlés, la logette interne incendiée… Irritée par cette situation, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC a annoncé que sa structure suspend temporairement sa participation au dialogue jusqu’à ce que des conditions de sécurité et de paix soient trouvées de manière collective.
Le siège de la Nouvelle société civile congolaise –NSCC- ressemble désormais à un terrain de football.
Situé sur avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, le siège de la NSCC a été victime d’une destruction méchante dans la nuit de lundi 19 au mardi 20 septembre par gens non encore identifiés. En clair, il a été brûlé à feu. Les dégâts sont graves.
La toiture calcinée, des matériels de bureau pillés, des dossiers importants brûlés, la logette interne saccagée, bref tout a été emporté. En colère après avoir fait le constat de ces énormes dégâts, les délégués de la NSCC ont résolu de suspendre momentanément leur participation au dialogue.
«Nous avons décidé depuis ce matin décidé de suspendre notre participation aux travaux du dialogue parce qu’on ne peut pas comprendre que nous avons pris l’engagement de participer à ce débat de manière à y apporter notre contribution en faveur de la paix.
On croyait qu’avec cela on pouvait se mettre à l’abri de toute insécurité mais à notre grande surprise, à ce jour nous constatons que notre siège a été incendié, des biens pillés et nous nous sentons nous-mêmes en insécurité.
On ne voit plus pourquoi continuer à prendre part à ce forum appelé à contribuer à la paix. Nous suspendons notre participation jusqu’à ce que le gouvernement qui a le pouvoir de nous sécuriser évalue et nous dise qu’est-ce qui est arrivé», a confié Robert Kabakele, coordonnateur adjoint de la NSCC.
Ce dernier s’est étonné du fait que les autres sièges qui ont été pillés et saccagés l’ont été pendant la manifestation, donc dans la journée et «comment pour notre cas, c’est à 4 heure du matin que cela s’est fait par des hommes lourdement armés non autrement identifié», s’est il interrogé.
A l’en croire, la NSCC n’a pu sauver que quelques biens abandonnés par les pilleurs. Le même son de cloche a été donné par Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC.
Il a confirmé que la NSCC se retire temporairement du dialogue tout en appelant les décideurs RD-congolais à réunir les conditions pour que les RD-Congolais puissent se parler en toute inclusivité afin de calmer les tensions qui se sont faits signalés à travers le pays.
«Nous sommes conscient de la lourde responsabilité qui nous incombe mais en même temps nous ne pouvons pas accepter que pendant qu’on parle paix, des inciviques viennent pendant la nuit viennent saccager nos installations. Et si nous étions trouvés en train de travailler dedans qu’est-ce qui allait nous arriver? Donc nous demandons que les conditions de sécurité soient réunies autour du dialogue et qu’on prenne en compte les considérations des uns et des autres. Ce, pour que nous puissions tous regarder dans la même direction, une direction non imposée mais collective», a déclaré Tshiombela tout en demandant au gouvernement qui a la mission d’assurer la protection des personnes et de leurs biens de diligenter des enquêtes pouvant permettre d’établir les responsabilités.
«Dans les heures qui suivent, nos avocats vont s’atteler sur ce dossier parce que ça ne va pas s’arrêter comme ça. Nous ne pouvons pas accepter ce genre des choses», a-t-il tonné. Jonas Tshiombela a, par ailleurs, présenté ses condoléances aux familles éprouvées à la suite de ces manifestations qui ont basculées dans la violence.
Guylain LUZAMBA
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