«Si la volonté du peuple tend à l’organisation d’un référendum pour qu’il décide seul sur son devenir, nous ne pouvons que nous plier. C’est de la démocratie au niveau le plus élevé», assène le patron de Kabila désir
Dans les pays dits de grande démocratie, le peuple, considéré comme souverain primaire, participe à toute prise de décision majeure concernant la vie de la Nation. Cette participation s’effectue à deux niveaux. Soit, ce sont des élus, à qui le peuple a légué sa légitimité, qui s’expriment. Ou la question est posée directement au souverain primaire lui-même à travers un référendum. Dans aucun pays du monde, même dans les dictatures les plus féroces, pour quelque raison que ce soit, on n’a jamais empêché au peuple de participer à un référendum. Selon Tryphon Kin-kiey Mulumba, invité samedi de l’émission Top presse de la radio Top Congo FM, spécialement enregistrée depuis les studios de la Radio-télé Action à Masimanimba, il s’agit de la démocratie au niveau le plus élevé. Se prononçant sur le référendum organisé par le président Brazza-congolais, Denis Sassou Nguesso, le président français, François Hollande avait exactement réagi en ces termes: «Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre…ensuite, une fois que le peuple aura été consulté, cela vaut d’ailleurs pour tous les chefs d’Etat de la planète, il faut toujours veiller à rassembler, et à respecter et à apaiser». C’est clair comme l’eau de roche. L’ordre politique actuel issu de Sun City, qui avait pour but d’en finir avec la guerre et le problème d’illégitimité des institutions et de leurs animateurs, a été vite trahi par ceux là même qui l’ont élaboré. Sinon on n’aurait jamais connu les rébellions de CNDP et M23, qui ont une fois de plus fait couler le sang des RD-congolais, fait remarquer Kin-kiey, affirmant qu’il y a eu rupture du pacte républicain.
Aujourd’hui, plus que jamais, les RD-congolais sont déterminés à récrire leur histoire, à continuer sur le chemin déjà tracé par Kabila…refusant toute inanition de la Nation, rêve des certains politiciens de l’Opposition qui ne cherchent que leur positionnement. Face à Christian Lusakweno et Thierry Kambundi de Top Congo FM ainsi que Paulette Kimuntu de Congo Web et Rachel Kitshita de Numerica Tv, Kin-kiey a balayé toutes ces questions, renvoyant la dernière décision au souverain primaire, le même qui a accordé deux bails de 5 ans chacun à Kabila, aujourd’hui homme d’exception, à en croire Kabila désir ASBL.
Samedi 30 janvier 2016, Tryphon Kin-kiey, ministre des Relations avec le Parlement, président de Kabila désir et membre du Bureau politique de la MP était dans l’émission Top Presse. C’est la toute première fois que le magazine Top Presse traverse la rivière Maï Ndombe et arrive dans l’ex-Bandundu pour s’arrêter à Masimanimba, à plus de 380 Km de Kinshasa. Trajet qu’on peut aujourd’hui faire dans moins de 5 heures du temps, alors qu’il y a à peine 10 ans, il fallait 12h de route, des jours, voire des semaines.
C’est sans nul doute la meilleure route du pays. Plate comme ces vastes plateaux de la cuvette centrale qui s’étend de l’ex-Bandundu aux ex-Kasaï et une partie de l’ex-Kisangani, la RN1 fait le bonheur des amoureux des gros cylindrés et des moteurs sports. De la rivière Kwilu, -l’un des plus importants affluents du fleuve Congo- jusqu’à Luye, la toute dernière rivière avant d’atteindre Masimanimba, on respire l’air frais, dans un pays vert, où tous les produits vendus le long de la route sont 100% bios. Ananas et maïs de Bukanga Lonzo, les «Ntaba» de Kenge, particulièrement préparés sans épices, le pondu de Munzabala, le tilapia de Masimanimba…l’ex-Bandundu, avec sa RN1 a tout ce qu’il faut accrocher ses usagers, surtout impressionner ceux qui l’empruntent pour la première fois.
Voilà le parcours effectué par Lusakweno et toute son équipe en partance pour Masimanimba où les attendait depuis quelques heures, «Ya Khala» accompagné de ses suivistes habituels. C’est la Radio télé Action, la toute première et l’unique qui arrose la contrée entière qui accueille dans ses installations l’équipe venue de Kinshasa. Au menu des échanges qui s’annoncent houleux, élections 2016, dialogue, respect de la Constitution…des sujets qui mettent visiblement à l’aise le président de Kabila désir.
En fait, ça fait partie de son quotidien! Journaliste et spécialiste de la Com, KKM sait temporiser, trouver des mots qu’il faut, anéantir un intervieweur ou l’éteindre carrément. C’est du dur à cuire sur un plateau de télé ou radio. Quand on essaye de spéculer sur les objectifs de Kabila désir, qu’on accuse de vouloir pérenniser Kabila au pouvoir, le recadrage est limpide: «Nous n’avons jamais utilisé le terme pérenniser. Nous avons clairement explicité les objectifs poursuivis par Kabila désir lors de nos différentes activités. Quand nous avons créé KD, il y avait un déluge des mensonges sur la personne du Président de la République. Sur cette même radio, Top Congo, nous avons suivi des politiciens de haut vol qui promettaient la CPI à Kabila. Aujourd’hui, il est 100 fois moins diabolisé qu’il y a 2 ans.
Nous avons, nous RD-Congolais, nous Kabila désir, le devoir de réhabiliter Kabila». Kin-kiey ne veut pas d’une succession d’erreurs de l’histoire. Il est inacceptable à ses yeux que certains politiciens nient et refusent tout à Kabila, même sa propre existence. Cela, malgré la volonté affichée de la population qui n’est pas encore rassasié des réalisations de son Raïs. Dans son Kwilu natal par exemple, poursuit-il, après la délocalisation par Mobutu des écoles de renom où des savants de la République comme le Feu Gérard Kamanda Wa Kamanda, l’ancien ministre de l’Energie Bruno Kapandji… ont étudié, c’st désormais Kabila, avec son projet de construction des 1000 écoles, qui assure la relève. On n’a pas encore atteint le niveau de Dubaï certes, avise KKM, mais les jalons sont déjà posés. Il ne faut pas briser cet élan.
Le peuple de l’ex-Bandundu avait bien compris cela. Ses scores électoraux accordés au candidat Kabila témoignent cette prise de conscience. Il a encore soif du bâtisseur attitré de sa province. Voilà qui pousse Kin-kiey à ramener la question de l’organisation du référendum rien qu’à la volonté de la population. Les Opposants qui ont essayé de venir battre campagne à Masimanimba en 2011 en ont eu pour leurs comptes. L’n des candidats est resté d’ailleurs tristement célèbre ici, même si par respect au cours de l’mission, le Crabe a refusé de citer son nom.
Mais toute la cité en parle. Il s’agit de Vital Kamerhe, qui s’était retrouvé dans un stade vide où il n’y avait que 8 personnes. Masimanimba comme Bandundu est Kabila à 100%. C’est une contrée des nationalistes purs. Ceux là qui avaient arrêté net l’aventure de Mulele. Comme le Président de la République et toute la Majorité présidentielle, Kin-kiey est pro dialogue et souhaite vivement que tous les fils du pays se retrouvent pour «parler Congo». Mais il reste pourtant réaliste sur la non participation des certains politiciens qui sont déjà visiblement dans le schéma du chaos. Félicitations et toute reconnaissance de KKM à l’Eglise catholique qui s’est désengagée de tout schéma machiavélique. Mais dialogue ou pas, la volonté du peuple doit être respectée. Ça, Majorité et Opposition doivent s’y conformer, indiscutablement, exhorte Kin-kiey, rappelant que la Constitution elle-même érige le peuple en souverain primaire!
HMK
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