Politique

Enrôlement des électeurs: le memo choc de la NSCC Nord-Ubangi à la CENI

Depuis le samedi 13 août dernier, la Nouvelle société civile du Congo -NSCC- de la province du Nord-Ubangi a adressé un mémorandum à Corneille Nangaa, président de la Commission nationale électorale indépendante -CENI- dénonçant les difficultés qu’éprouve la population du Nord-Ubangi. Il s’agit du mauvais état du matériel informatique utilisé et de la situation sociale des opérateurs de l’enrôlement.  A la lecture dudit memo, ces maux empêchent la réussite des opérations d’enrôlement des électeurs et pourraient les prolonger au-delà du délai prévu. Le memo fustige, sur le plan opérationnel, la multiplicité des chaines de commandement, qui crée un certain désordre dans la coordination des opérations. Depuis le lancement de l’enrôlement, aucun agent n’a jusqu’ici signé un contrat de travail avec la CENI. Aussi le processus de formation électorale n’a pas été totalement assuré au niveau des territoires. Ce n’est pas tout. La NSCC évoque dans son memo une nette différence entre le per diem promis aux agents lors de la formation et ce qu’ils reçoivent réellement. «Au lieu 65 dollars américains, ils bénéficient pour certains 35 dollars américains par jour et 25 pour d’autres», précise-t-on. Pour cette structure, la moyenne journalière est de 17 électeurs enrôlés par quelques centres d’inscription à Gbadolite. «A cette allure, indique le mémorandum, les opérations se prolongeraient d’une année, pour atteindre les 850 000 électeurs attendus dans la province». Pour prévenir des conflits à la longue, les acteurs de la société civile recommandent à la CENI d’exiger aux fournisseurs un matériel adapté aux réalités du terrain, l’harmonisation de la coordination et la transparence de la gestion financière et logistique. A cette fin, la NSCC propose l’installation d’un cadre de concertation hebdomadaire impliquant la CENI et les organisations de la société civile.
O.M

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