Politique

Dialogue: Jonas Tshiombela prône l’inclusivité

Le coordonnateur national de la Nouvelle société civile congolaise souligne qu’une démarche inclusive doit continuellement être mise en place de manière à permettre que les résolutions qui vont être prises, rencontrent également les préoccupations de tous les participants au dialogue et du peuple RD-congolais
Ça craint.
Nombreux sont les participants au dialogue national qui doute encore d’une issue harmonieuse de ce forum. Rapporteur des délégués de la Société civile aux travaux du dialogue politique national et inclusif, Jonas Tshiombela, dans sa peau de coordonnateur national de la Nouvelle société civile congolaise -NSCC- exprime des vives inquiétudes quant à l’application des résolutions qui seront arrêtées.
A l’en croire, les parties prenantes à ce dialogue doivent prendre en compte les préoccupations émises par les autres sensibilités politiques et sociales du pays, mêmes ceux qui ne sont pas présentes afin d’éviter des contestations et des troubles. «Notre inquiétude réside sur le fait que l’inclusivité est un paramètre important pour le succès des résolutions qui sortiront du dialogue.
Si nous n’arrivons pas à prendre en charge cette donne notamment sur le plan politique, il faudra s’attendre alors à des contestations. Il ne faut pas que ceux qui sont au dialogue pensent que c’est déjà un acquis, car il faut savoir qu’il y a d’autres forces de la vie politique du pays qui ne sont pas dans cette machine.
Une démarche inclusive doit continuellement être mise en place de manière à permettre que les résolutions qui vont être prises, rencontrent également leurs préoccupations», souligne Jonas Tshiombela. Le coordonnateur de la NSCC manifeste également des inquiétudes concernant les mesures de confiance.
Il estime que des signaux politiques forts doivent être envoyés pour mettre tout le monde en confiance. «Ici, je pense aux prisonniers politiques encore en prisons qu’il faudra libérer et arrêter les poursuites judiciaires contre certaines personnalités politiques. En ce moment-là, qu’ils viennent ou pas au dialogue, les résolutions pourront rencontrer un jugement positif dans l’opinion nationale», confie Tshiombela.
«…Nous avons des lignes rouges à ne pas franchir»
En rapport avec les hypothèses émises par les experts électoraux pour relancer le processus électoral, Jonas Tshiombela est d’avis que l’hypothèse de refondre tout le fichier électoral est possible dans la mesure où elle peut aider à rééquilibrer et à requalifier les choses de façon sereine.
Mais seulement, il pose des préalables. «La refonte totale du fichier électoral, nous, à la NSCC, comptons défendre cette position. Mais cette révision doit se faire simultanément sur l’ensemble du pays au lieu d’aller province par province afin de gagner en temps.
La CENI doit nous dire clairement par quelle séquence commencer. La CENI doit nous donner deux calendriers. L’un qui va des locales à la présidentielle et l’autre qui va de la présidentielle aux locales. Cela permettra de savoir le temps matériel que ça doit prendre. En ce moment, on saura qu’elle décision prendre et un accord politique sera possible dans ces conditions là.
On doit éviter de dire les choses de manière vague. Nous devons tirer les leçons et éviter de nous retrouver à nouveau dans la situation où nous sommes aujourd’hui. La CENI doit présenter un calendrier clair», soutient Tshiombela. Par ailleurs, il laisse entendre que la participation de la NSCC au dialogue s’inscrit dans le schéma de la Communauté internationale qui est celui de la résolution 2277 des Nations unies.
A cet égard, il avise que même les concessions qui pourront se faire se réaliseront en toute responsabilité en tenant compte des intérêts de la population. «Nous ne sommes pas allés à ce forum pour trahir le peuple RD-congolais mais plutôt pour le sécuriser. La Constitution doit être respectée par toutes les parties prenantes dans sa lettre et dans son esprit. Nous avons des lignes rouges à ne pas franchir», fait-il savoir.
Guylain LUZAMBA

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