Le Président national du parti politique Convention pour la démocratie et la liberté -CODELI- annonce la reprise de son combat politique, après un long moment de silence, justifié dans l’entourage du bonze de Bolobo comme un repli politiquement stratégique. Depuis décembre 2018, la CODELI n’a plus parlé d’elle. Pour marquer ce grand retour, son président, Barthélémy Botswali, a, le week-end dernier, tenu une conférence de presse en sa résidence de Kinshasa. Au cours de cette conférence, il a évoqué plusieurs questions de l’heure. D’entrée de jeu, le boss de la CODELI est revenu sur la promesse jusque-là non tenue du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de travailler avec tout le monde pour l’intérêt commun. «La main tendue par le Président de la République à l’occasion de son investiture, est amputée dans la coalition FCC-CACH. On ne la voit plus. Par conséquent, cette main est devenue insaisissable», a déploré Barthélémy Botswali. Cet ancien ministre national des Affaires sociales qui effectue son come-back dans l’univers politique RD-congolais estime qu’il est à ce jour impossible d’accéder à Fatshi, bien que lui-même l’ait demandé le 24 janvier 2019, quand il faisait appel à tout le monde à venir reconstruire le pays. Refusant de courber l’échine, le patriarche Botswali entend renouer avec sa lutte politique en vue de bâtir un Etat de droit, où règnent la paix, la justice et le travail. Parti aux élections de décembre 2018 sous le label de la plateforme «Unis pour la République» -URép-, la CODELI, selon son président national, n’appartient à ce jour ni au Front commun pour le Congo -FCC-, ni à Cap pour le changement -CACH-, encore moins à Lamuka. «Aujourd’hui, la CODELI appartient à elle-même», a fait savoir Barthélémy Botswali. Et d’ajouter: «notre parti politique reste toujours rangé du côté des intérêts du peuple». Au cours de cet échange avec la presse, le président de la Convention pour la démocratie et la liberté a parlé aussi de l’épineuse question de vérité des urnes, tant réclamée par Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018. A ce sujet, Barthélémy Botswali a indiqué que la «vérité des urnes» est un combat qui doit être permanent. Pour lui, ce qui est passé est passé, il est grand temps que tout le monde regarde désormais de l’avant pour veiller à ce que les résultats de prochaines élections soient conformes à la vérité des urnes. «Pour y parvenir, il faut des réformes», a-t-il souligné, tout en évoquant entre autres le retour à deux tours pour l’élection présidentielle, la révision du problème de seuil de représentativité. Lui-même victime des élections «grossières» du 30 décembre 2018, Botswali compte parmi les députés validés, invalidés, revalidés, réhabilités… mais n’a jamais siégé à l’Assemblée nationale. «Candidat à la circonscription de Bolobo, j’ai été revalidé à la circonscription électorale de Lubumbashi. A ce jour, mon nom a disparu entre la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale. Mes réclamations pour obtenir l’arrêt de ma revalidation demeurent sans suite», a-t-il dénoncé. Toutefois, il a souhaité un mandat fructueux à toutes les Institutions du pays mises en place, pour le bien-être du peuple RD-congolais. En outre, au nom de sa formation politique, Barthélémy Botswali a décrié l’insécurité dans l’Est du pays, du fait qu’elle constitue un obstacle au progrès économique et social. Parlant du budget de l’État pour l’exercice 2020, chiffré à USD 10 milliards, il a indiqué que ce budget est moindre par rapport aux potentialités de la RD-Congo et aux attentes sociales de la population. Mais, à l’en croire, ce budget est «énorme» par rapport au passé, en termes de mobilisation des recettes, a-t-il conclu.
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