«Constatant la misère de nos populations ou le sous-développement dans lequel est plongé le pays à la suite de la mauvaise gouvernance, nous avons estimé utile de créer ce parti pour lutter contre les antivaleurs et booster le développement», a déclaré le secrétaire général Aimé Patrice Mangiadi
Dimanche 2 juillet, le stade municipal de Masina, dans l’Est de Kinshasa, a vibré au rythme de la sortie officielle d’un nouveau parti dans l’univers politique RD-congolais dénommé «Alliance pour la bonne gouvernance» -ABG. Pari gagné pour le staff dirigeant de ce nouveau né, car la mobilisation a été forte. Le stade a été inondé du monde. Dans son mot de circonstance, le secrétaire général, Aimé Patrice Mangiadi, a justifié la création de ce parti par la volonté ferme de combattre la mauvaise gouvernance et d’engager le pays sur la voie du développement.
«Il y a un décalage entre les richesses du pays et la misère du peuple. Il y a une mauvaise gouvernance et les gens pratiquent la politique du ventre basé sur la recherche de l’intérêt individuel en lieu et place de l’intérêt général», a-t-il fustigé, avant d’enchainer que l’ABG compte veiller sur la bonne gouvernance une fois au pouvoir. Raison pour laquelle, le GS a lancé un vibrant appel aux militants de son parti pour un enrôlement massif.
Ils ont choisi le moment opportun. Car les populations acquièrent leurs cartes d’électeur pour renouveler leurs dirigeants à tous les niveaux aux prochaines échéances électorales. Une volonté ferme anime les RD-Congolais plongés dans une crise politique liée au fait que les élections n’ont pas été organisées dans les délais impartis par la Constitution depuis 2016. Alors que le pays compte plus de 470 partis politiques reconnus, un nouveau parti vient de s’ajouter. Il s’agit de l’Alliance pour la bonne gouvernance -AGB-, créé le 18 mars 2017 et enregistré au ministère de l’Intérieur par Arrêté ministériel n°005/2017 du 16/06/2017.
En tout cas, les fondateurs de ce parti ont voulu se jeter dans la prochaine bataille électorale. Raison pour laquelle, ce parti a été officiellement lancé le dimanche 2 juillet à partir du Stade municipal de Masina, en présence de plusieurs invités notamment le secrétaire général de la Majorité présidentielle -MP-, Aubin Minaku, représenté par l’honorable Guy Mikulu, les députés nationaux, la crème intellectuelle et politique sans oublier Ernestine Muzinga, bourgmestre de la commune de Masina. Les cadres et militants de l’ABG ont répondu massivement à cette cérémonie. Ils ont envahi le Stade municipal de Masina arborant drapelets, t-shirts, képis et foulards frappés aux couleurs du parti.
Le respect des désidératas du peuple
Dans son discours, le secrétaire général s’est attelé sur le parti et ses objectifs, expliquant ainsi ses signes visuels. Il a fait savoir que la création de l’ABG traduit la volonté de ses pères fondateurs d’apporter leur pierre de contribution à l’édification et l’essor de la RD-Congo selon leurs idées contenues dans leur projet de société. «Notre projet de société s’articule autour du libre épanouissement du RD-Congolais, l’exploitation rationnelle et transparente des richesses du pays, la répartition équitable du revenu national, le respect des désidératas du peuple, la défense de la patrie, le respect de l’ordre constitutionnel et des lois de la République garant d’un Etat de droit et de la stabilité institutionnelle», a précisé Me Mangiadi. Selon lui, l’ABG a pour devise: Unité, travail et progrès. Son emblème est constitué de la carte de la RD-Congo avec un coq au centre entouré à gauche de la couleur rouge, à droite de la couleur bleue, le tout encadré par la couleur verte. Pour permettre à l’ABG de faire appliquer son projet de société, il a appelé les cadres et militants à s’enrôler massivement en vue de se frayer un chemin dans le microcosme politique. Entre autres, Adélard Itika Iluwa, Oscar Bakandowa, Aimé Patrice Mangiadi et Agnès Liande, respectivement président, vice-président, secrétaire général et secrétaire général adjoint sont aux commandes de ce nouvel arrivé sur l’échiquier politique.
Octave MUKENDI
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