Politique

19 gouverneurs élus, secret des urnes

Avec 16 gouvernorats remportés contre 3 en faveur des indépendants et rien pour l’Opposition, la Majorité présidentielle s’impose dans l’écrasante majorité des provinces
Le Président Joseph Kabila a nommé, en novembre 2015, des Commissaires spéciaux et Commissaires spéciaux adjoints pour administrer les 21 nouvelles provinces, en exécution de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, à la base d’une grave polémique et de la division d’une bonne partie du personnel politique. Certains n’ont pas hésité à critiquer sévèrement la Cour constitutionnelle dont les arrêts sont réputés immédiatement exécutoires et opposables à tous. Le temps a fini par donner raison. La CENI a convoqué le 26 mars l’élection de gouverneurs de 19 nouvelles provinces et a permis de mettre un terme à cette mesure conservatoire à l’origine de la nomination des Commissaires spéciaux chargés de gérer momentanément ces juridictions, ouvrant ainsi  la voie à une compétition où Majorité présidentielle et Opposition devraient s’expliquer et mesurer leur rapport des forces dans les urnes.
Voici que le contexte intéresse tous les analystes: le scrutin intervient quelques mois après le départ de la Majorité présidentielle de certains ténors pour créer le regroupement politique dénommé G7. Il constitue une opportunité indiscutable pour jauger le niveau de solidité de chaque camp surtout que les dissidents arpentaient tous les couloirs, diabolisant leur ancienne fratrie, jetant le discrédit sur leurs anciens compagnons restés aux commandes mais ne s’empêchant nullement de lorgner les fauteuils disputés.
Voici que le secret est indiscutablement resté dans l’urne. Les résultats provisoires publiés samedi par la CENI donnent des indications claires sur qui contrôle la situation, sur le véritable maître à bord. A elle seule, la Majorité présidentielle a raflé 16 provinces contre 3 dont les gouverneurs élus se sont présentés comme des indépendants. En clair, ces non-alignés sont allés jusqu’à brûler la politesse à l’Opposition dont tous les candidats ont mordu la poussière dans les 19 provinces où le scrutin a été organisé. Dans le Tanganyika, par exemple, l’UNADEF Christian Mwando a sportivement reconnu sa défaite et, donc, la victoire du candidat de la Majorité.
Natine K.

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