Nation

Amnesty International invite la SADC à faire pression sur Kabila

En marge du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe -SADC- qui se tient les 17 et 18 avril 2018 à Luanda, capitale de l’Angola, afin de tabler sur la question de la sécurité dans la région, Amnesty international a publié un communiqué dans lequel elle considère que «le président de la République démocratique du Congo -RDC-, Joseph Kabila, continue d’ignorer les efforts déployés par la communauté internationale pour ramener la paix et la stabilité dans son pays». Allusion faite au refus des autorités RD-congolaises de prendre part à la Conférence des donateurs consacrée à mobiliser les fonds pour répondre à la crise humanitaire qui frappe la RD-Congo.
A en croire Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique australe, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, «la SADC ne doit pas rater cette occasion de redonner espoir à la population de la RD-Congo, qui est actuellement victime d’une crise humanitaire catastrophique et de flagrantes atteintes aux droits humains».
Cette ONG internationale fait observer que la SADC est l’un des rares organes avec lesquels le président Kabila et son gouvernement sont encore disposés à collaborer ; ce qui représente à la fois une chance et une immense responsabilité pour les dirigeants d’Afrique australe.
Raison pour laquelle elle invite les participants à la rencontre de Luanda à faire pression sur les autorités de la RD-Congo. «Ils doivent faire preuve de la volonté politique nécessaire pour prendre à bras-le-corps la situation déplorable des droits humains en RD-Congo et appeler les autorités à respecter et à protéger les droits fondamentaux de tous et à faire respecter la Constitution, notamment en favorisant et en protégeant l’existence de l’espace civil et politique afin qu’il soit possible d’exercer véritablement les droits aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique», note le communiqué.
Ces derniers jours, le climat est tendu entre les ONGs humanitaires et le gouvernement RD-congolais qui les accuse de produire des rapports excessifs sur la situation humanitaire en RD-Congo.
A titre de rappel, à l’initiative de la Communauté internationale, une conférence consacrée à la mobilisation des ressources pour faire face à la crise humanitaire qui sévit en RD-Congo, s’est tenue à Genève le 13 avril 2018 et a débouché sur la mobilisation de USD 528 millions. Le gouvernement RD-congolais s’est singularisé par son refus d’y prendre part du fait de n’avoir pa   s été associé en amont dans la préparation de ladite conférence.
Toutefois, le vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Léonard She Okindu, a fait volte-face en indiquant la disposition du gouvernement à être associé à l’activation de ce fonds afin d’apporter l’aide humanitaire d’urgence à de millions de personnes touchées par des conflits armés, des déplacements forcés, des maladies et la faim en RD-Congo.

Octave MUKENDI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page