Femme de média et cheffe de desk sports à «Télé 50», Arlette Butela s’est entretenue avec nos confrères de la «Radio de la Femme» où elle est revenue une nouvelle fois de plus sur la marginalisation que subisse le sport féminin en RD-Congo. Elle estime que depuis quelques temps, le sport féminin est de plus en plus délaissé malgré l’éclosion et la présence de plusieurs talents à travers le pays. Ce constat amère est à la base de la désintégration des athlètes dont la majorité préfère quitter le pays en quête de nouveaux espaces à conquérir où les conditions de travail sont plus au moins garanties.
«La Fédération congolaise de football association et le gouvernement RD-congolais ont encore du pain sur la planche. Je pense qu’il n’y a pas une volonté bien définie pour faire avancer les choses au niveau de la Fédération de football moins encore au niveau du gouvernement», a-t-elle laissé entendre. Et de poursuive: «le sport féminin est désormais capable d’apporter beaucoup au sport, car elle a su s’améliorer et se faire une place de choix ces vingt dernières années. A plusieurs reprises, les Léopards dames se sont qualifiées à la Coupe du monde de football».
Selon elle, face à une spirale d’échecs et contre-performances de l’équipe nationale de football masculin, ces acquis, côté féminin, auraient pu être capitalisés s’il y avait eu «une orientation claire sur différentes disciplines au niveau de la politique sportive gouvernementale afin que le sport féminin puisse redémarrer en bénéficiant notamment d’un meilleur soutien». Parlant de place de la femme dans des disciplines des sports de combat telles que le karate et le taekwando, Arlette Butela a botté en touche. «Je crois qu’il y a une nette avancée seulement dans le football où il y a beaucoup à faire tout de même». Et de conclure: «on espère voir les choses avancer dans le cadre de la promotion et du développement du sport féminin en RD-Congo».