Après les médecins, les infirmiers des hôpitaux publics menacent d’aller en grève, à partir de ce lundi 02 août 2021, sur toute l’étendue du territoire national. Selon certains infirmiers qui ont contacté «AfricaNews», le mécontentement de cette catégorie des professionnels de santé est total concernant la prime de risque qu’ils ont toujours réclamé depuis. «Nous réclamons les primes de risques professionnels et la prise en compte de notre cahier de charge déposé auprès du gouvernement à travers le ministre de la Santé publique lors de nos dernières négociations», ont clairement déclaré ces infirmiers.
A les entendre, le gouvernement continue de faire le sourd d’oreille à toutes leurs revendications alors qu’ils courent beaucoup de risques dans l’exercice de leur métier. Les infirmiers se disent être fatigués des promesses non tenues du gouvernement.
«Nous sommes en droit d’aller en grève pour réclamer nos droits les plus légitimes. Depuis, nous sommes victimes d’une discrimination injustifiée et inexplicable. Médecins et infirmiers sommes tous au front depuis l’apparition des diverses épidémies, voire de la pandémie de la Covid-19. Nous nous exposons tous et exposons même nos familles à toute sorte de maladies. Mais comment peut-on expliquer le grand écart qu’il y a entre la prime des risques qu’on donne aux infirmiers et celui perçu par les médecins. Celui des infirmiers n’est même une prime mais peut se comprendre comme un geste alors que nous sommes au front», ont déclaré les mêmes infirmiers, qui regrettent l’énormité de l’écart entre 100.000 FC et 500.000 FC.
Et d’ajouter: «notre souci repose sur une justice distributive. Nous réclamons une prime équitable et juste. Dans notre cahier de charge, nous demandons aussi que l’amélioration de nos salaires, la mécanisation et la paie de nos collègues restés depuis longtemps impayés alors qu’ils prestent depuis des années et qui sont même au front mais sans bénéficier d’une seul rond».
Dans son communiqué du 28 juillet dernier, le Syndicat des professionnels de santé non médecins et administratifs estime que la suspension du mouvement de la grève dépendra des réponses que pourra réserver le gouvernement aux infirmiers. Cette grève vient une fois de plus renforcer la situation chaotique déjà causée par les médecins dans les hôpitaux publics. «Ne tombez pas malade parce qu’il n’y aura personne pour prendre soins de vous», a exhorté un professionnel de santé d’une institution hospitalière de Kinshasa.
Rachidi MWENYI