Déterminés à apaiser les tensions récurrentes menaçant leur coalition en aplanissant les divergences entre le FCC et le CACH, ils ont également évoqué la mise en place dans les entreprises publiques et la petite territoriale
Ça y est. Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a finalement accordé, dimanche 20 septembre au domaine présidentiel de la N’sele, une audience à son prédécesseur Joseph Kabila Kabange. Une rencontre s’inscrivant dans le cadre bien connu, lié à la survie de la coalition gouvernementale. Puisqu’il n’y a pas eu un communiqué final sanctionnant cette rencontre, plusieurs sources concordantes ont fait savoir, dans la soirée de dimanche, que Tshisekedi et Kabila, sont en train de réfléchir sur comment ramener leurs lieutenants respectifs à l’ordre. «Ils sont déterminés à vouloir apaiser les tensions récurrentes menaçant leur coalition, tentent d’aplanir les divergences des vues entre le Front commun pour le Congo -FCC- et le Cap pour le changement -CACH-», rapportent les mêmes sources, soulignant que «ces divergences portent notamment sur les nominations au sein de l’appareil judiciaire et dans les forces armées, l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, ainsi que les réformes exigées comme préalables à la tenue des élections de 2023, y compris les propositions de loi Minaku et Sakata». Sur ces points, les sociétaires du FCC ont accusé le Chef de l’Etat d’avoir violé la Constitution en nommant les deux juges de la Cour constitutionnelle à la Cour de cassation et exigent au Chef de l’Etat de revoir sa copie tandis qu’au CACH, on ne cesse de clamer que la Constitution n’a pas été violée, martelant que ces Ordonnances présidentielles relèvent des attributions du Président de la République. L’on connaitra la suite avec les arrangements que Tshisekedi et Kabila auraient concocté dimanche 20 septembre. D’autres questions qui fâchent dont les propositions de loi Minaku-Sakata et les réformes électorales pourront être discutées durant cette session de septembre ouverte le 15 septembre dernier par les présidents de deux chambres du Parlement. A en croire les mêmes sources, la rencontre dominicale entre les deux autorités morales de la coalition au pouvoir a tablé également sur le futur remaniement et les nominations dans les entreprises publiques et la petite territoriale, y compris au sein des services de renseignements civils. Les tensions sont perceptibles entre le FCC et le CACH surtout les propos qu’ils tiennent par les médias interposés s’accusant l’un l’autre et surtout la guerre qu’ils se font pour la conquête du pouvoir en 2023. Puisque l’on dit qu’il n’y a pas de mauvaises troupes, il n’y a que de mauvais chefs, Tshisekedi et Kabila sont appelés à transcender leurs divergences des vues et offrir au peuple RD-congolais l’espoir né de la première alternance politique. Et ce, en limitant les ambitions démesurées de leurs lieutenants qui étalent dans la presse la fragilité de la coalition. Les jours à venir sont déterminants pour non seulement l’avenir de la coalition mais également du pays. La dernière rencontre entre les deux personnalités remonte au mois de juillet dernier.
Octave MUKENDI