L’agression de la RD-Congo par le Rwanda à l’Est de la RD-Congo ainsi que la situation sécuritaire en général dans cette partie du territoire national ne laisse aucun répit au vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Le chef de la diplomatie RD-congolaise est d’avis que même en situation de belligérance totale, il faut poursuivre avec la voie diplomatique pour faire entendre le point de vue de la RD-Congo.
«On combat sur le terrain pour défendre l’intégrité de notre pays, mais aussi, on se déploie les efforts sur le plan diplomatique afin que tous les pays membres de l’ONU et autres organisations régionales et internationales soient saisies de la situation d’agression et mobilisées pour faire appliquer la Charte de l’ONU», pense-t-on.
C’est ainsi qu’après les ambassadeurs de pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, Christophe Lutundila a échangé tour à tour, le jeudi 16 juin 2022, avec les ambassadeurs des pays membres de l’Union africaine ainsi que la MONUSCO.
Le retrait immédiat des troupes rwandaises
A cette occasion, une correspondance a été remise à l’ambassadeur du Sénégal en poste à Kinshasa. Elle est destinée à Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine sur la situation qui prévaut dans l’Est de la RD-Congo. Dans cette correspondance, la RD-Congo exige le retrait immédiat des troupes rwandaises sur son sol et la mutualisation des efforts pour éradiquer les terroristes du M23.
Les FARDC récupèrent la cité de Bunagana
Les discussions avec la MONUSCO ont tourné autour du soutien de cette mission onusienne aux opérations à Bunagana et Rumangabo. La localité de Bunagana est tombée sous le contrôle des troupes rwandaises et l’armée loyaliste a lancé une contre-offensive pour la récupérer.
Actuellement, les unités onusiennes sont constituées des brigades d’interventions rapides essentiellement composées de la SADC, du Kenya et du Népal. Pour les Nations unies, il faut tout mettre en œuvre pour arrêter les incursions en RD-Congo afin de permettre le bon déroulement du processus de Nairobi sous la présidence du Président kenyan Uhuru Kenyata et la médiation assurée par le président angolais Joao Lorenço.
Octave MUKENDI