«La RD-Congo n’est pas en crise. Toutes les institutions de la République fonctionnent correctement… La politique de la RD-Congo ne peut se faire qu’au travers des institutions politiques du pays», déclaration du Président de la République, relayée par le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Omalanga
Trop c’est trop! Le Raïs est sorti de son silence. On lui reproche souvent le fait de rester silencieux face à certaines situations jugées préoccupantes. Mais attention, pour ceux qui le connaissent bien, Kabila est un vrai tueur froid. Quand il se fâche, il se lâche et dégaine. C’est souvent pas sans conséquence. Les diplomates convoqués le samedi 31 mai 2014 au Palais de la nation en ont reçu pour leur compte. Il les a tous remonté les bretelles. Raison de sa colère: plusieurs chancelleries ici à Kinshasa sont transformées en officines politiciennes par certains dirigeants politiques qui cherchent leur légitimité à l’étranger.
La Convention de Viennes sur les relations diplomatiques consacre la non ingérence dans les affaires internes d’un Etat. Son article 41 est sans équivoque: «Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et règlements de l’État accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet État». C’est clair comme l’eau de roche.
Face aux dérapages constatés dans le comportement des diplomates en poste en RD-Congo, Kabila dénonce. Il est totalement déplacé et condamnable que certains diplomates en poste à Kinshasa fassent de certaines questions politiques de la RD-Congo leur vécu quotidien. Pire, ils ont transformé leurs bureaux ou résidences en salles de réunions avec certains leaders de l’Opposition et de la Société civile en quête de positionnement politique. Sur ce, le Raïs a brisé la glace: seules les Concertations nationales convoquées l’année passée étaient l’unique cadre de dialogue formel entre toutes les parties.
«Aussi, le Chef de l’Etat s’est-il indigné, du fait qu’on assiste de plus en plus à des initiatives parallèles autour de certaines ambassades et des partenaires du pays par quelques structures ou actions politiques qui, après avoir refusé librement de participer aux concertations nationales, voudraient en effet créer des concertations parallèles ou transformer ces ambassades ou ces partenaires en institutions parallèles. La politique de la RD-Congo ne peut se faire qu’au travers des institutions politiques du pays», a rapporté le ministre Mende juste après l’audience.
Puis: «Le Président de la République a fait voir aux partenaires de la RD-Congo que le que le Congo est un pays souverain; la RD-Congo n’est pas un pays sous-tutelle et qu’il est inadmissible que des partenaires affectés auprès du gouvernement RD-congolais se permettent, sans que le gouvernement congolais ou l’Etat congolais ait fait la demande, de s’immiscer dans des questions politiques, des questions de souveraineté relevant exclusivement des institutions politiques de la RD-Congo».
Au chapitre de l’insécurité que créent «les combattants» dans certains pays d’Europe et d’Amérique, le Chef de l’Etat a également fort haussé le ton. Selon le ministre Mende, Kabila désapprouve avec la dernière énergie cette pratique plus ou moins criminelle, qui se déroule dans certains pays tels que la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada.
«La RD-Congo s’étonne que dans ces pays partenaires, on puisse se montrer tolérants vis-à-vis d’idéologies qui ne respectent pas les valeurs sur lesquelles la Communauté internationale toute entière s’est accordée», a asséné Mende, citant le Président de la République. Kinshasa en a ras-le-bol de cette inaction visiblement complice. Et vite l’inévitable menace: le Raïs a demandé que les pays concernés par ce phénomène fassent désormais le choix entre ces groupes criminels et coopérer avec la RD-Congo.
Les expulsions massives des RD-Congolais du Congo Brazzaville n’ont pas laissé indifférent le Chef de l’Etat. A ce propos, il a assuré qu’une commission mixte va démarrer son travail aujourd’hui lundi à Kinshasa où est attendue la délégation Brazza-congolaise.
Selon Lambert Mende, le Chef de l’Etat croit que de cette réunion sortira une conclusion heureuse parce que, pour lui, il est inadmissible que ces expulsions aient été faites avec tant de violences et dans un esprit qui n’est pas conforme aux relations de bon voisinage qui devraient exister entre Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus rapprochées au monde.
Au finish, Joseph Kabila a demandé aux diplomates en poste à Kinshasa de se faire avocats des progrès économiques et sécuritaires que réalise le pays au lieu de se lancer dans des petites guerres politiciennes.
HMK
Trop c’est trop! Le Raïs est sorti de son silence. On lui reproche souvent le fait de rester silencieux face à certaines situations jugées préoccupantes. Mais attention, pour ceux qui le connaissent bien, Kabila est un vrai tueur froid. Quand il se fâche, il se lâche et dégaine. C’est souvent pas sans conséquence. Les diplomates convoqués le samedi 31 mai 2014 au Palais de la nation en ont reçu pour leur compte. Il les a tous remonté les bretelles. Raison de sa colère: plusieurs chancelleries ici à Kinshasa sont transformées en officines politiciennes par certains dirigeants politiques qui cherchent leur légitimité à l’étranger.
La Convention de Viennes sur les relations diplomatiques consacre la non ingérence dans les affaires internes d’un Etat. Son article 41 est sans équivoque: «Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et règlements de l’État accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet État». C’est clair comme l’eau de roche.
Face aux dérapages constatés dans le comportement des diplomates en poste en RD-Congo, Kabila dénonce. Il est totalement déplacé et condamnable que certains diplomates en poste à Kinshasa fassent de certaines questions politiques de la RD-Congo leur vécu quotidien. Pire, ils ont transformé leurs bureaux ou résidences en salles de réunions avec certains leaders de l’Opposition et de la Société civile en quête de positionnement politique. Sur ce, le Raïs a brisé la glace: seules les Concertations nationales convoquées l’année passée étaient l’unique cadre de dialogue formel entre toutes les parties.
«Aussi, le Chef de l’Etat s’est-il indigné, du fait qu’on assiste de plus en plus à des initiatives parallèles autour de certaines ambassades et des partenaires du pays par quelques structures ou actions politiques qui, après avoir refusé librement de participer aux concertations nationales, voudraient en effet créer des concertations parallèles ou transformer ces ambassades ou ces partenaires en institutions parallèles. La politique de la RD-Congo ne peut se faire qu’au travers des institutions politiques du pays», a rapporté le ministre Mende juste après l’audience.
Puis: «Le Président de la République a fait voir aux partenaires de la RD-Congo que le que le Congo est un pays souverain; la RD-Congo n’est pas un pays sous-tutelle et qu’il est inadmissible que des partenaires affectés auprès du gouvernement RD-congolais se permettent, sans que le gouvernement congolais ou l’Etat congolais ait fait la demande, de s’immiscer dans des questions politiques, des questions de souveraineté relevant exclusivement des institutions politiques de la RD-Congo».
Au chapitre de l’insécurité que créent «les combattants» dans certains pays d’Europe et d’Amérique, le Chef de l’Etat a également fort haussé le ton. Selon le ministre Mende, Kabila désapprouve avec la dernière énergie cette pratique plus ou moins criminelle, qui se déroule dans certains pays tels que la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada.
«La RD-Congo s’étonne que dans ces pays partenaires, on puisse se montrer tolérants vis-à-vis d’idéologies qui ne respectent pas les valeurs sur lesquelles la Communauté internationale toute entière s’est accordée», a asséné Mende, citant le Président de la République. Kinshasa en a ras-le-bol de cette inaction visiblement complice. Et vite l’inévitable menace: le Raïs a demandé que les pays concernés par ce phénomène fassent désormais le choix entre ces groupes criminels et coopérer avec la RD-Congo.
Les expulsions massives des RD-Congolais du Congo Brazzaville n’ont pas laissé indifférent le Chef de l’Etat. A ce propos, il a assuré qu’une commission mixte va démarrer son travail aujourd’hui lundi à Kinshasa où est attendue la délégation Brazza-congolaise.
Selon Lambert Mende, le Chef de l’Etat croit que de cette réunion sortira une conclusion heureuse parce que, pour lui, il est inadmissible que ces expulsions aient été faites avec tant de violences et dans un esprit qui n’est pas conforme aux relations de bon voisinage qui devraient exister entre Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus rapprochées au monde.
Au finish, Joseph Kabila a demandé aux diplomates en poste à Kinshasa de se faire avocats des progrès économiques et sécuritaires que réalise le pays au lieu de se lancer dans des petites guerres politiciennes.
HMK