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Selon un rapport de l’ONU, les forces de sécurité ont tué 48 personnes les 19 et 20 septembre à Kinshasa

L’ONU a livré sa première version des violences meurtrières ayant
émaillé les manifestations des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa.
Dans un rapport préliminaire rendu public ce vendredi, le Bureau
conjoint des Nations unies aux droits de l’homme donne les détails sur
les violations des droits de l’homme commises entre le 19 et le 21
septembre dans la capitale RD-congolaise. Le rapport impute la
majorité de ces violences aux forces de sécurité, la police et
l’armée.
Le premier constat de ce rapport est que sur les 53 victimes recensées
par l’ONU, 48 ont été tuées par des agents étatiques. Quatre policiers
ont également été tués par des manifestants, un aurait été abattu et
brulé vif et trois autres, dont une femme policier, battus à mort.
Au moins 143 personnes ont été blessées durant les manifestations: 75
par les forces de sécurité, dont une vingtaine de femmes et enfants.
Pour les 68 autres, l’ONU n’a pas été en mesure d’identifier les
responsables mais la majorité, affirme le rapport, ont été blessés par
balles. Au moins 229 arrestations sont qualifiées d’arbitraires dans
ce rapport, dont celles de huit journalistes.
Ce bilan provisoire contraste avec celui dressé par l’Opposition, qui
fait état d’une centaine de morts et par le gouvernement, qui parle de
32 morts, tous imputables aux manifestations, et affirme que la Police
n’était munie que d’armes létales.

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