«Il y a quand-même une avancée parce que la volonté politique manifeste du Chef de l’État et les actions de l’Inspection générale des finances n’ont pas existé avant», s’est félicité l’ancien conseiller spécial à la faveur de la conférence organisée jeudi dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la corruption
Ancien ministre de la Justice et ex-conseiller spécial en charge de la lutte contre la corruption, Luzolo Bambi Lesa ne se fait pas prier pour encenser l’apport de Félix Tshisekedi dans la lutte contre ce fléau en RD-Congo. Jeudi 09 décembre à Kinshasa, à la faveur de la conférence organisée par Global Compact Network et l’ambassade de Suisse dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, Luzolo Bambi a salué le nouveau leadership imprimé par le Chef de l’État pour la construction d’un État de droit. D’entrée de jeu, ce professeur en Droit pénal a évoqué le paradoxe d’une RD-Congo riche avec une population pauvre. Il a cité plusieurs facteurs à l’origine, selon lui, de cette triste réalité, parmi lesquels la corruption. «Il est plus que temps de ‘décorruptionaliser’ la RD-Congo», a déclaré Luzolo Bambi Lesa devant un auditoire attentionné, tout en soulignant que la corruption systémique est toujours corolaire à l’affaiblissement des institutions de l’État.
En outre, cet ancien membre de la Cour constitutionnelle a démontré que la grande corruption en RD-Congo réside dans le secteur minier ainsi que dans des régies financières. C’est en ce sens qu’il a appelé à l’éveil de conscience pour un engagement citoyen. «Les actes d’engagement ont commencé. Je sais qu’en RD-Congo, tous les hommes ne sont pas du tout perdus», a-t-il indiqué.
Aussi, il a encensé la contribution de Félix Tshisekedi dans la lutte contre la corruption, caractérisée par sa volonté politique et le travail remarquablement mené sur terrain par l’Inspection générale des finances -IGF- ainsi que par toutes les autres structures impliquées dans la lutte contre la corruption. «Il y a quand-même une avancée parce que la volonté politique manifeste du Chef de l’État et les actions de l’Inspection générale des finances n’ont pas existé avant”, s’est félicité l’ancien conseiller spécial, avant de s’opposer au phénomène de consécration de la corruption, ce qu’il qualifie «d’anomie». Pour remédier à cette situation, Luzolo Bambi propose la mise en place d’un système de sécurité juridique et judiciaire. Une façon, à l’en croire, d’assurer aussi le climat des affaires au pays.
Par ailleurs, l’homme d’Angenga et de Buluwo a renseigné que la lutte contre la corruption ne sera pas menée par le gouvernement, plutôt par des femmes et des hommes intègres du pays. S’appuyant sur ses nombreuses années d’expériences dans la lutte contre la corruption, Luzolo Bambi Lesa a fait savoir que la RD-Congo n’a pas besoin d’une quelconque aide internationale pour lutter contre la corruption. «Nous vous parlons parce que nous avons fait cette expérience. Les premiers actes sont difficiles à surmonter, mais c’est possible», a-t-il conclu.
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