Alors qu’il s’est rendu au Kasaï-Central dans le cadre des activités de son parti, le président national d’Envol a été victime des violations de ses droits ainsi que des menaces d’atteinte à son intégrité physique à Kananga, au motif qu’il aurait nourri une ambition présidentielle pour la RD-Congo
Delly Sessanga, président national du parti politique Envol, a subi des menaces physiques de la part des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- lors de son récent séjour dans la ville de Kananga au Kasaï-Central, dans le cadre de la mission de redynamisation des structures de base du parti en prélude des échéances électorales de 2023.
Face à la presse, samedi 17 décembre dernier à Kinshasa, le Secrétaire général d’Envol, Nzakuna Ndusi Sedi, est monté au créneau pour dénoncer cette pratique de la vieille époque, accusant le régime en place de véritable braconnier des libertés publiques et de l’indépendance nationale. Selon le SG d’Envol, ces militants de l’UDPS se sont attaqués à Delly Sessanga parce que ce dernier aurait nourri une ambition de postuler à la présidence de la République.
A Kananga, où les populations ne décolèrent pas après les affaires François Beya et Jean-Marc Kabund, les ennuis de Delly Sessanga ont débuté, selon son parti, le samedi 10 décembre lors de sa descente à l’EP1 Nsanga Bantu. «Pendant qu’il s’apprêtait à la remise des bancs à cet établissement scolaire, la milice de l’UDPS est venue s’interposer devant la porte pour empêcher le déroulement de cette activité, contre l’avis et l’enthousiasme du chef d’établissement, des enseignants et des élèves. Non contents de l’intervention des éléments de la Police nationale venus pour les disperser et remettre de l’ordre, ces miliciens, scandant des discours discriminatoires contre certaines communautés, ont instrumentalisé d’autres jeunes et se sont adonnés à des actes de vandalisme dans sa propriété située à Azda, dans le quartier Tshisambi. Ils ont procédé au pillage, saccageant les matériels de génie civil stockés sur place, et en s’attaquant aussi physiquement aux personnels commis à cette résidence. Il a fallu l’intervention de la police pour arrêter ces événements qui auraient pu se solder par la mort d’hommes», a expliqué le SG Nzakuna Ndusi à la presse.
Et de poursuivre: «le dimanche 11 décembre, alors qu’il s’est présenté à la Radiotélévision Soleil, pour un entretien avec la presse locale, les mêmes miliciens sont arrivés et se sont mis à lancer des pierres sur le bâtiment abritant cette radio, en s’attaquant aux membres d’Envol présents sur place. Ils tenaient des discours discriminatoires et professaient des insultes contre la personne du président d’Envol ainsi que les membres de sa famille».
Le Secrétaire général d’Envol a renchéri en indiquant que, les mêmes miliciens, sortant de la direction du gouvernorat où ils s’approvisionnent en carburant et motivés, se sont regroupés, le 14 décembre à la Place de l’indépendance, avant d’aller à la résidence privée de Delly Sessanga.
Face à ces événements, refusant de courber l’échine, le SG du parti Envol a rassuré la population de la détermination de son président national à poursuivre l’exécution de la 2ème phase de ces projets. Il a promis qu’aucune intimidation ni menace ne pourra emporter sur la motivation du président national du parti de venir en aide à la population, ni sa liberté d’exercer son droit d’être électeur et éligible. Par ailleurs, il a dénoncé le régime en place d’avoir usé des moyens de l’Etat, pour intimider ses militants à Mbandaka, dans la province de l’Equateur, pour les empêcher de participer à la matinée politique du 12 décembre dernier.
Devant les professionnels des médias, le SG Nzakuna Ndusi a invité les RD-Congolais à résister à toutes décisions illégales tendant à restreindre l’espace politique en violant les libertés politiques garanties dans la Constitution. L’occasion a aussi été belle pour le SG d’Envol de peindre un tableau sombre de la situation sociale du pays.
Selon lui, la nation RD-congolaise souffre de la mauvaise qualité de la gouvernance clientéliste actuelle de l’Union sacrée. «Partout règnent l’anarchie et le chaos. Les RD-Congolais sont abandonnés. L’échec du régime est patent. Les cadres d’Envol qui se sont rendus dans les provinces du Haut-Uele, Ituri, Maniema, Kwango, Equateur et Kasaï-Central ont constaté partout la misère indescriptible et l’absence de perspective pour nos populations», a-t-il révélé. En somme, de l’avis du parti politique Envol, le pouvoir en place peine à rencontrer les attentes du peuple. Mais pour cacher son incapacité à améliorer les conditions de vie de la population, il utilise la terreur et la violence physique contre la population et les opposants, dans le seul but de museler les opinions contraires en cette veille de l’année électorale.
Face à l’inaction du pouvoir, le Kasai, fief naturel de l’Udps, risque de basculer. Tout l’enjeu réside là.