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RDC : Katumbi, Fayulu, Matata… mobilisent pour le «sursaut citoyen»

Les élections générales organisées le 20 décembre 2023 en RD-Congo continuent de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- proclamant Félix-Antoine Tshisekedi vainqueur, beaucoup de voix se sont levées pour exiger «l’annulation pure et simple» des élections du 20 décembre dernier. Samedi 6 janvier 2024, les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Delly Sesanga et quelques responsables politiques ainsi que certains leaders d’opinion ont appelé au «sursaut citoyen» afin d’analyser la situation de 82 «lampistes» invalidés par la CENI pour fraude aux dernières joutes électorales.

Ils ont accusé, dans leur déclaration, le président de la CENI, Denis Kadima, d’être de connivence avec les candidats députés invalidés dans «la fraude et la tricherie électorales».

Dans cette même déclaration, les opposants RD-congolais ont qualifié l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales -Masi-manimba et Yakoma- et l’invalidation de 82 «lampistes de la tricherie» comme une fuite en avant de Denis Kadima et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans «le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour».

Mécontents du déroulement des élections générales, Katumbi, Fayulu, Matata et les autres ont révélé que la simple analyse de la liste des 82 candidats députés invalidés ont démontré que la fraude s’est disséminée sur toute l’étendue du territoire national. Dans leur déclaration, les opposants ont fait savoir que les bénéficiaires des machines à voter sont tous globalement de la famille politique du Président Tshisekedi. Katumbi, Fayulu, Matata, Mukwege… ont, à travers cette déclaration, dénoncé la mauvaise gestion de cette institution d’appui à la démocratie dirigée par Kadima qui a «prêté main forte à la tricherie, dès lors que le monopole de la détention des machines à voter relève exclusivement de sa responsabilité».

Face à cette situation, les opposants avec quelques responsables politiques ainsi que les leaders d’opinion ont réitéré leur exigence de l’annulation totale du «simulacre» d’élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de Denis Kadima, des membres de la CENI, de leurs «complices» et de tous les autres acteurs de «la fraude électorale».

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