Le nouveau vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale, Vital Kamerhe Lwa Kaninginyi Nkingi, s’enrôle ce jeudi 30 mars 2023. Le leader de l’Union pour la nation congolaise -UNC- est rentré sur ses terres natales dans le Sud-Kivu pour accomplir ce devoir civique, sensibiliser pour l’enrôlement massif de la population et s’entretenir avec ses partisans de ce coin du pays au sujet des enjeux de l’heure.
Le programme de VK est un véritable marathon. Après son atterrissage à l’aéroport de Kavumu, l’ancien Directeur de cabinet du Président Tshisekedi va tenir un speech au monument éponyme. Puis, il va prendre la direction de Bukavu où il prévoit un meeting à la place de l’Indépendance, peu avant son enrôlement à l’EP Bwindi en commune de Bagira. Un autre échange avec la population est prévu quelques instants après au niveau de Kalengera.
Clairement, VK veut faire d’une pierre deux coups voire plusieurs. Son speech, très attendu, va principalement tourner, à n’en point douter, autour de son adhésion surprise au gouvernement à un moment où le pays fait face à une crise économico-financière marquée notamment par la perte de vitesse de la monnaie nationale face aux devises étrangères. La stabilisation des prix sur le marché et l’annihilation de l’inflation s’érigent ainsi en des défis majeurs à relever par VK au cours de son mandat au ministère de l’Economie nationale avec rang de vice-Premier ministre. L’homme, qui va revêtir de son costume de 4ème personnalité du gouvernement Sama II dès son retour dans la capitale et après la traditionnelle cérémonie de remise et reprise, devra également prendre part au premier Conseil des ministres de l’Exécutif remanié et dont la date est encore à déterminer.
Economiste de formation, réputé pour son sens de gestion avec tact, Kamerhe, blanchi par la justice après le triste épisode du procès 100 jours, est de nouveau au-devant de la scène. Il a surtout une nouvelle opportunité de démontrer par a+b qu’il est resté ce leader épris du souci du bien-être de ses concitoyens.
Vital Kamerhe retrouve un poste ministériel plus de vingt ans après avoir été ministre de l’Information sous Joseph Kabila. Il a par la suite été président de l’Assemblée nationale avant de démissionner et de créer, en 2010, son propre parti politique, l’UNC. Candidat à la présidentielle de 2011, Kamerhe a terminé troisième derrière Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. En 2018, il a désisté en faveur de Félix Tshisekedi au nom de l’accord de Nairobi. Ce dernier sera élu président et fera de VK son directeur de cabinet.
LOI