Une nouvelle voix s’est élevée pour exiger «l’annulation pure et simple» des élections générales du 20 décembre dernier. Cette nouvelle voix est portée par Justicia ASBL, une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme, du droit humanitaire et de développement établies en RD-Congo. Elle vient s’ajouter sur la liste de plus en plus longue des organisations de la Société civile ainsi que des partis politiques qui ne jurent plus que sur la réorganisation de nouvelles élections plus transparentes et sans fraude.
Justicia ASBL, qui dit avoir déployé des observateurs électoraux dans 10 provinces du pays, motive son exigence par le constat d’un «désordre indescriptible, voulu et entretenu par la CENI elle-même en vue de jeter un discrédit sur tout le processus électoral».
«Ces désordres indescriptibles ont été occasionnés par la CENI de sorte que la fraude apparaisse comme le mode opératoire pour ces scrutins», explique, sur base des conclusions de sa mission d’observation électorale, Justicia ASBL dans un communiqué de presse signé le jeudi 28 décembre 2023 par son président, Me Timothée Mbuya.
Et de soutenir: «La fraude ayant corrompu la forme, le fond ne peut que l’être aussi et par voie de conséquence, ces élections ne peuvent qu’être annulées par la CENI elle-même en vue de les corriger».
A défaut pour la Centrale électorale de s’exécuter, Justicia ASBL envisage de passer à la vitesse supérieure en saissant «concomitamment la Cour Constitutionnelle et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples». Car, a-t-elle insisté, cette fraude associée aux irrégularités décriées, rende les scrutins peu transparents et peu crédibles avec une incidence directe sur les résultats des élections. Ci-après, le communiqué de presse de Justicia ASBL.