Center for Africa political and socio-economic studies -CAPSES- vient de rendre public les résultats de son sondage sur les scrutins de décembre prochain, après une enquête réalisée entre le 13 et le 20 juin 2023 dans toutes les provinces de la RD-Congo. A la lumière des intentions de vote, le candidat d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, sort virtuellement vainqueur de la présidentielle avec 45%, soit 11 points devant Félix Tshisekedi, actuel Chef de l’État, qui est crédité de 34% d’intentions de vote.
Sur un échantillon de 1224 personnes interrogées, près de la moitié, soit 47%, est favorable à un changement de visage à la tête du pays. Seulement 32% souhaitent voir le Président actuel rempiler et 22% sont encore indécis. Dans les provinces issues du Grand Kasaï et une partie de celles issues de la province de l’Equateur, Félix Tshisekedi crève l’écran. Par contre, les provinces issues du Katanga, du Kivu et de la grande Orientale semblent totalement acquises au principal opposant du Président.
Comparativement au précédent enquête publié en novembre 2022, Moïse Katumbi a fait un bond de 12 points contre 10 points de plus pour le Président Tshisekedi. Les enquêtés ont aussi répondu aux questions relatives à la situation politique actuelle du pays, à la sécurité et au social de la population RD-congolaise. Ainsi, par rapport au tableau sombre peint dans l’ensemble par les enquêtés, la majorité des RD-Congolais a affirmé que le Président Félix Tshisekedi n’a pas réalisé ses promesses faites depuis son investiture à la tête du pays, et seulement 6% des personnes interrogées estiment que Félix Tshisekedi a réalisé beaucoup de ses promesses.
Quant à la guerre à l’Est du pays, les résultats du sondage renseignent que 58% d’enquêtes estiment que le gouvernement RD-congolais ne fournit pas assez d’efforts pour lutter contre l’insécurité dans le pays, et particulièrement dans l’Est. Pour ce qui est de la situation politique actuelle, 61% des RD-Congolais interrogés ne sont pas satisfaits du régime Tshisekedi, avec un pic au Haut-Lomami, Bas-Uele, Lualaba, Maniema, Sankuru, Sud-Kivu et Kwilu. En somme, tout porte à comprendre que le peuple RD-congolais espère qu’une alternance politique changerait sa situation sociale, estimant que le pouvoir actuel ne donne pas les gages d’assurance quant à l’amélioration des conditions sociale et sécuritaire.
