Du 13 au 14 avril 2018, l’équipe de l’Institut de sondage «Les points» a de nouveau été dans les rues de la ville de Kinshasa pour recueillir les points de vue de la population sur les prestations de chaque ministre du gouvernement Tshibala. Ces ministres ont été évalués en fonction de leurs actions qui ont positivement impactées la vie des milliers des citoyens et des initiatives qui devront porter des fruits dans l’avenir. Les Kinois n’ont pas tari d’éloge vis-à-vis de dix ministres du gouvernement Tshibala, même si le rapport de cette enquête, parvenu mardi 17 avril à la rédaction d’AfricaNews, fait part d’un bouleversement des données, dressant ainsi un classement tout différent de celui auquel le baromètre a habitué ses lecteurs. Premier au classement du Top 10 avec 77,5%, le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo, continue de séduire l’opinion pour son implication dans le programme de rajeunissement de l’administration publique. Les sondés retiennent à son actif l’instauration de la paix sociale dans l’administration publique et plusieurs autres actions à caractère social notamment la mise à la retraite d’un nombre important de fonctionnaires de l’Etat et le recrutement de 1000 jeunes au sein de la fonction publique, la mécanisation des nouvelles unités-NU… Dans ce classement, le ministre des Affaires foncières, Lumeya-Dhu-Malegi, et le vice-premier ministre des Transports et voies de communication, José Makila, se retrouvent respectivement en 2ème et 3ème positions.
L’Institut de sondage «Les points» a rendu public le rapport de son tout récent coup de sonde réalisé du 13 au 14 avril dernier auprès des Kinois. L’objectif a été de récolter leurs points de vue sur les prestations de chaque ministre du gouvernement Tshibala, quant à leurs actions qui ont positivement impacté la vie des milliers de citoyens et des initiatives qui devront porter des fruits dans l’avenir. Le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo, caracole à la première position du Top 10 avec 77,5%. Il continue de séduire l’opinion pour son implication dans le programme de rajeunissement de l’administration publique. Les sondés retiennent aussi à son actif l’instauration de la paix sociale dans l’administration publique et plusieurs autres actions à caractère social, notamment la mise à la retraite d’un nombre important de fonctionnaires de l’Etat et le recrutement de 1000 jeunes au sein de la fonction publique, la mécanisation des nouvelles unités -NU.
Ils lui reconnaissent également plusieurs reformes dans l’administration publique et la maitrise des grèves. Selon le rapport de «Les points», l’action de Bongongo bénéficie d’une cote importante de satisfécit de l’opinion publique, particulièrement des jeunes, loin devant ses collègues du gouvernement.
Le ministre des Affaires foncières, Lumeya-Dhu-Malegi, arrive en deuxième position avec 64,3% d’opinions favorables. Selon «Les points», il est particulièrement apprécié par la catégorie de seniors qui admirent l’ordre qu’il a rétabli dans ce secteur, notamment en allégeant les procédures de l’obtention des titres immobiliers, en menant une guerre sans merci contre la fraude au profit de l’Etat qui gagne en recettes.
Makila rassure, Chantal Safou émerge
Côte à côte avec le ministre des affaires foncières, José Makila, Vice-premier ministre des Transports et voies de communication, a lui aussi convaincu bon nombre de RD-congolais avec 64%. Les sondés lui reconnaissent notamment son implication pour soigner l’image de l’aviation RD-congolaise à l’international et sa réussite, dans le secteur du transport urbain, en dotant la société TRANSCO des pièces de rechange pour assurer sa survie. La relance du projet de construction du barrage en eaux profondes de Banana est aussi à mettre à son actif même si, 17% des RD-congolais sont d’avis qu’il a fallu que la Présidence de la République intervienne pour que ce dossier soit tiré au clair après des soupçons qui visaient José Makila.
Classé quatrième avec 62%, le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi, gagne la confiance des RD-Congolais qui estiment qu’il se montre soucieux de l’amélioration de l’habitat des RD-congolais. Avec de nombreux contacts qu’il a pris, les sondés pensent que ses efforts vont porter des fruits avec notamment la construction imminente des logements sociaux à l’Est de la ville de Kinshasa.
Quant à Léonard She Okitundu, 61,5% des personnes enquêtées l’ont porté au cinquième fauteuil et pensent que le Vice-premier ministre des Affaires étrangères reste très actif depuis son retour au gouvernement. Toujours entre deux avions, le chef de la diplomatie RD-congolaise a la lourde mission de soigner l’image de l’Etat RD-congolais auprès de la communauté internationale. A en croire ces sondés, She Okitundu a, à moitié, réussi sa mission. Ils évoquent pour preuves la désignation de la RD-Congo au Comité des droits de l’homme de l’ONU malgré le refus de certaines grandes puissances occidentales, l’apaisement du ton de ces puissances envers le pouvoir de Kinshasa, la fin de l’hémorragie des sanctions ciblées contre des officiels RD-congolais.
Logée dans la 6ème case, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, se compte parmi les membres du gouvernement qui se démarquent. Ce sondage atteste que plus de 56% des RD-congolais apprécient ses efforts pour faire respecter les droits de l’homme en RD-Congo. Elle a séduit l’opinion dans l’affaire des enquêtes sur les violences dans le Grand Kasaï et à la suite des manifestations du 31 décembre 2017 et du 21 février 2018. Avec son collègue des Affaires étrangères, Marie-Ange Mushobekwa a été parmi les acteurs de taille de la désignation de la RD-Congo au conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Chantal Safou Lopusa, ministre du Genre, n’est pas en reste. Le baromètre la place en 7ème position avec 52,3% d’opinions favorables. Les sondés estiment qu’elle a réussi sa mission à Addis-Abeba où elle a présidé avec succès, du 17 au 19 janvier 2018, la 5ème session du sommet du comité technique spécialisé sur le genre qui a accouché des recommandations à soumettre aux Chefs d’Etat et de gouvernements membres de l’Union africaine. Très active, elle a marqué le mois de la femme avec des actions en faveur de la femme rurale, lesquelles ont connu la participation remarquable de la première dame de la République, Olive Lembe Kabila aux festivités de cette journée dans la commune de la Nsele à Kingakati.
Le peu bavard des poulains de Tshibala, Henri Yav Mulang, s’est lui aussi démarqué en limitant les dégâts de la dépréciation du Franc congolais. 51,6 % des sondés pensent que le ministre des Finances se montre à la hauteur de sa tâche et le placent en 8ème position. Ils apprécient le fait d’avoir proposé au gouvernement une série de mesures, notamment l’augmentation des exportations, afin de faire entrer plus de devises étrangères; et d’avoir courageusement contredit le Premier ministre qui avait promis de baisser le taux de changer à 1000 FC. Bien qu’il soit devenu moins tonitruant que d’habitude, le ministre de Communication et médias, Lambert Mende Omalanga, fait honneur à sa longévité dans le gouvernement. 9ème au classement, il est considéré comme prenant au sérieux sa mission par 50,3% des compatriotes. Et enfin, le ministre de la justice, Thambwe Mwamba, est placé à la queue du Top 10 avec 50% grâce à la révocation de plusieurs magistrats dont le travail sapait les efforts fournis dans le secteur juridique du pays.
Les sous classés
Dans le rapport fourni par l’Institut de sondage «Les points», il y a également des ministres qui n’ont pas pu atteindre 50%, mais dont les prestations ne sont pas passées inaperçues dans l’opinion RD-congolaise. C’est le cas du ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe. Quoi qu’il se fasse plus discret, il est apprécié pour ses en faveur de la défense du territoire national. Jean-Lucien Bussa du Commerce Extérieur est porté par la série des mesures prises pour mettre de l’ordre dans l’importation des produits alimentaires et d’autres marchandises.
Bien que n’étant pas cité durant toute l’année, Martin Kabwelulu se retrouve au cours du mois de mars grâce à sa principale contribution pour la réalisation du nouveau code minier récemment promulgué par le Chef de l’Etat. Le Vice- premier ministre en charge de l’Intérieur, Henri Mova Sakanyi, garde l’espoir grâce aux effets positifs de sa première tournée en province.
Le rapport de l’enquête précise par ailleurs que ce sondage a été quantitatif par la méthode des quotas, prenant un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la ville de Kinshasa, âgées de plus de 18 ans et disposant des cartes d’électeurs. La particularité de cette enquête est que son échantillon a été constitué auprès des personnalités de niveau d’étude supérieur qui s’intéressent à la politique.
Olitho KAHUNGU
