Chicago, Washington, Bruxelles, Berlin, Londres et aujourd’hui Amsterdam. Depuis une année, le Président Kabila et son gouvernement ont entamé un intense lobbying et une vaste offensive économique dans les grandes capitales occidentales. Ce mercredi 29 octobre, son Premier ministre débarque dans la capitale néerlandaise pour des travaux avec son homologue Mark Rutte, la présidente du Sénat Anouchka van Miltenburg, les milieux d’affaires et les ONG
Kabila poursuit son offensive au niveau occidental pour faire part des résultats de ses réformes dédiées à la maitrise du cadre macroéconomique, la bonne gouvernance et l’assouplissement du climat des affaires et des investissements. Il vient de dépêcher son Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, à Amsterdam, aux Pays-Bas. Objectifs de la mission: vendre la nouvelle image du pays, attirer les capitaux frais et l’investissement… privé.
Chicago, Washington, Bruxelles, Berlin, Londres et aujourd’hui Amsterdam. Depuis une année, le Président Kabila et son gouvernement ont lancé une vaste offensive de charme dans les grandes capitales occidentales. Ce mercredi 29 octobre, son Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui a quitté Kinshasa la veille, est arrivé à Amsterdam, aux Pays-Bas, où il aura, pendant trois jours, des réunions de travail avec son homologue, le libéral Mark Rutte, la présidente du Sénat, Anouchka van Miltenburg, les milieux d’affaires et les organisations non gouvernementales.
Matata a atterri ce matin à l’aéroport d’Amserdam-Schiphol, accompagné notamment du ministre des Transports et voies de communication Justin Kalumba, du ministre de l’Economie Jean-Paul Nemoyato et du ministre délégué aux Finances Patrice Kitebi.
En Occident comme en Afrique, les choses ont énormément bougé ces dernières années. L’Europe est confrontée à la crise mais reste un partenaire incontournable et une niche des capitaux frais. Les Pays-Bas sont l’un des rares contrées où l’économie demeure forte et dont des investisseurs, notamment Heineken, Vlisco… et Philips font des affaires florissantes en RD-Congo.
Le pays de Kabila a initié des réformes audacieuses dédiées à la maitrise du cadre macroéconomique, la bonne gouvernance et l’amélioration du climat des affaires et des investissements. Il affiche aussi des taux de croissance qui vont bientôt frôler les 10%, alors que cette économie repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles -cuivre, cobalt, or, bois…
En quête des partenaires capables de prendre des risques ensemble avec le gouvernement
Kabila et son team ont entrepris de vendre cette nouvelle image de la RD-Congo: un pays désormais débout, pacifié, où un guichet unique active l’ouverture des entreprises en temps record, où les banques et les télécoms prospèrent. Où les autorités lancent une nouvelle aventure, tournée vers l’installation des parcs agroindustriels, les infrastructures, les routes, les voies ferrées. Ce programme avoisine USD 12 milliards, selon des sources recoupées.
La RD-Congo veut être sûre d’elle. La bonne gouvernance est son nouveau credo et l’émergence son nouveau mot d’ordre. Le pays envisage le développement économique global et mise sur toutes les nations qui ont une expérience éprouvée dans tous les domaines ciblés.
Ces derniers jours, des émissaires de Kinshasa ont participé à une rencontre internationale de haut niveau à Londres dans le même esprit, explique John Mususa Ulimwengu, conseiller principal en charge de l’Agriculture et du Développement rural au cabinet du Premier ministre, assurant que le gouvernement de la République tient à réussir cette opération marketing.
«L’idée c’est de montrer que le pays a des potentialités généralement peu exploitées et entend, sous le leadership du Président Kabila, compter avec des partenaires capables de prendre des risques ensemble avec le gouvernement, qui a presque tout assoupli en vue de favoriser des nouveaux investissements», précise-t-on.
Prendre les risques ensemble avec la RD-Congo, Kibali l’a fait en Province Orientale. La production d’or est passée de 4 tonnes en 2013 à 16 tonnes cette année. Au Nord-Kivu, à peine sorti d’un long conflit armé, on assiste à un regain d’intérêt d’investisseurs privés, attirés par les ressources minières de cette province -or, pétrole, cassitérite, coltan…
La société canadienne Banro a investi des centaines de millions au Maniema et au Sud-Kivu, et il tient le bon bout. Il a obtenu son premier lingot d’or fin 2011 à Twanginza, au Sud-Kivu, détenant aujourd’hui à 100% cinq sites miniers dans la grande ceinture aurifère de l’Est de la RD-Congo.
Présent dans la production du cuivre et de cobalt au Katanga, le Groupe Fleurette -USD 7 milliards d’investissements- a élargi ses activités dans l’agroalimentaire -600 hectares cultivés dans la banlieue Est de Kinshasa- ainsi que l’exploration de l’or à Moku et du pétrole aux larges du Lac Albert, en Province Orientale, où un jackpot est annoncé en sa faveur. Le Groupe français Consortium Entreprise du duo Yann Ikiereski et Jean-Jacques Tuba Bozi répond également présent dans le secteur des télécoms.
Kibali, Banro et le Groupe Fleurette n’ont pas tenu compte du contexte sociopolitique qui prédominait au pays depuis 1994. Ils ont fait preuve de témérité, là où les bruits des bottes n’avaient jamais eu pour vertu d’attirer les investisseurs. Ils gagnent ensemble avec la RD-Congo.
Des groupes néerlandais figurent aussi dans ce cercle des investisseurs étrangers qui ont pris pied en RD-Congo. Il s’agit entre autres du groupe Heineken, propriétaire de la Bralima, installée au pays depuis 1923, de Vlisco, spécialisé dans le textile… et de Philips, l’un des majors de l’électronique.
Le séjour néerlandais de Matata Ponyo réserve une part importante aux témoignages de ce trio. Une manière de faire baver et rêver les hommes d’affaires néerlandais. Le canevas du Premier Mnistre prévoit également une visite dans les installations du groupe Tomato World, l’un des principaux fournisseurs de la tomate fraiche sur le marché européen.
Une visite aussi intéressante pour Matata Ponyo dans son agenda bien fourni, où figure également un tour dans les usines de transport naval et aérien et des déjeuners de travail avec les hommes d’affaires, le ministre du Commerce et des responsables des ONG néerlandaises actives en RD-Congo.
C’est aujourd’hui indiscutable. Kabila a bien appris à défendre les intérêts stratégiques, politiques et économiques du pays, et à rechercher tous les partenaires susceptibles de l’aider à leur matérialisation.
Achille KADIMA MULAMBA
Depuis Amsterdam
Kabila poursuit son offensive au niveau occidental pour faire part des résultats de ses réformes dédiées à la maitrise du cadre macroéconomique, la bonne gouvernance et l’assouplissement du climat des affaires et des investissements. Il vient de dépêcher son Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, à Amsterdam, aux Pays-Bas. Objectifs de la mission: vendre la nouvelle image du pays, attirer les capitaux frais et l’investissement… privé.
Chicago, Washington, Bruxelles, Berlin, Londres et aujourd’hui Amsterdam. Depuis une année, le Président Kabila et son gouvernement ont lancé une vaste offensive de charme dans les grandes capitales occidentales. Ce mercredi 29 octobre, son Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui a quitté Kinshasa la veille, est arrivé à Amsterdam, aux Pays-Bas, où il aura, pendant trois jours, des réunions de travail avec son homologue, le libéral Mark Rutte, la présidente du Sénat, Anouchka van Miltenburg, les milieux d’affaires et les organisations non gouvernementales.
Matata a atterri ce matin à l’aéroport d’Amserdam-Schiphol, accompagné notamment du ministre des Transports et voies de communication Justin Kalumba, du ministre de l’Economie Jean-Paul Nemoyato et du ministre délégué aux Finances Patrice Kitebi.
En Occident comme en Afrique, les choses ont énormément bougé ces dernières années. L’Europe est confrontée à la crise mais reste un partenaire incontournable et une niche des capitaux frais. Les Pays-Bas sont l’un des rares contrées où l’économie demeure forte et dont des investisseurs, notamment Heineken, Vlisco… et Philips font des affaires florissantes en RD-Congo.
Le pays de Kabila a initié des réformes audacieuses dédiées à la maitrise du cadre macroéconomique, la bonne gouvernance et l’amélioration du climat des affaires et des investissements. Il affiche aussi des taux de croissance qui vont bientôt frôler les 10%, alors que cette économie repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles -cuivre, cobalt, or, bois…
En quête des partenaires capables de prendre des risques ensemble avec le gouvernement
Kabila et son team ont entrepris de vendre cette nouvelle image de la RD-Congo: un pays désormais débout, pacifié, où un guichet unique active l’ouverture des entreprises en temps record, où les banques et les télécoms prospèrent. Où les autorités lancent une nouvelle aventure, tournée vers l’installation des parcs agroindustriels, les infrastructures, les routes, les voies ferrées. Ce programme avoisine USD 12 milliards, selon des sources recoupées.
La RD-Congo veut être sûre d’elle. La bonne gouvernance est son nouveau credo et l’émergence son nouveau mot d’ordre. Le pays envisage le développement économique global et mise sur toutes les nations qui ont une expérience éprouvée dans tous les domaines ciblés.
Ces derniers jours, des émissaires de Kinshasa ont participé à une rencontre internationale de haut niveau à Londres dans le même esprit, explique John Mususa Ulimwengu, conseiller principal en charge de l’Agriculture et du Développement rural au cabinet du Premier ministre, assurant que le gouvernement de la République tient à réussir cette opération marketing.
«L’idée c’est de montrer que le pays a des potentialités généralement peu exploitées et entend, sous le leadership du Président Kabila, compter avec des partenaires capables de prendre des risques ensemble avec le gouvernement, qui a presque tout assoupli en vue de favoriser des nouveaux investissements», précise-t-on.
Prendre les risques ensemble avec la RD-Congo, Kibali l’a fait en Province Orientale. La production d’or est passée de 4 tonnes en 2013 à 16 tonnes cette année. Au Nord-Kivu, à peine sorti d’un long conflit armé, on assiste à un regain d’intérêt d’investisseurs privés, attirés par les ressources minières de cette province -or, pétrole, cassitérite, coltan…
La société canadienne Banro a investi des centaines de millions au Maniema et au Sud-Kivu, et il tient le bon bout. Il a obtenu son premier lingot d’or fin 2011 à Twanginza, au Sud-Kivu, détenant aujourd’hui à 100% cinq sites miniers dans la grande ceinture aurifère de l’Est de la RD-Congo.
Présent dans la production du cuivre et de cobalt au Katanga, le Groupe Fleurette -USD 7 milliards d’investissements- a élargi ses activités dans l’agroalimentaire -600 hectares cultivés dans la banlieue Est de Kinshasa- ainsi que l’exploration de l’or à Moku et du pétrole aux larges du Lac Albert, en Province Orientale, où un jackpot est annoncé en sa faveur. Le Groupe français Consortium Entreprise du duo Yann Ikiereski et Jean-Jacques Tuba Bozi répond également présent dans le secteur des télécoms.
Kibali, Banro et le Groupe Fleurette n’ont pas tenu compte du contexte sociopolitique qui prédominait au pays depuis 1994. Ils ont fait preuve de témérité, là où les bruits des bottes n’avaient jamais eu pour vertu d’attirer les investisseurs. Ils gagnent ensemble avec la RD-Congo.
Des groupes néerlandais figurent aussi dans ce cercle des investisseurs étrangers qui ont pris pied en RD-Congo. Il s’agit entre autres du groupe Heineken, propriétaire de la Bralima, installée au pays depuis 1923, de Vlisco, spécialisé dans le textile… et de Philips, l’un des majors de l’électronique.
Le séjour néerlandais de Matata Ponyo réserve une part importante aux témoignages de ce trio. Une manière de faire baver et rêver les hommes d’affaires néerlandais. Le canevas du Premier Mnistre prévoit également une visite dans les installations du groupe Tomato World, l’un des principaux fournisseurs de la tomate fraiche sur le marché européen.
Une visite aussi intéressante pour Matata Ponyo dans son agenda bien fourni, où figure également un tour dans les usines de transport naval et aérien et des déjeuners de travail avec les hommes d’affaires, le ministre du Commerce et des responsables des ONG néerlandaises actives en RD-Congo.
C’est aujourd’hui indiscutable. Kabila a bien appris à défendre les intérêts stratégiques, politiques et économiques du pays, et à rechercher tous les partenaires susceptibles de l’aider à leur matérialisation.
Achille KADIMA MULAMBA
Depuis Amsterdam