
L’Inspection générale des finances -IGF- a organisé, mercredi 19 juillet dans l’amphithéâtre Félix Tshisekedi en son siège à Kinshasa, une séance pédagogique avec les présidents des conseils d’administration, directeurs généraux, directeurs généraux adjoints et directeurs financiers des établissements entreprises de l’Etat, réunis au sein de l’Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille -ANEP. Objectif: Les faire participer à la lutte contre les détournements des deniers publics et mettre fin aux mauvaises pratiques dans la gestion des finances et biens publics.
Au cours de cette journée de sensibilisation, Jules Alingete, Inspecteur général des finances chef de service, a exhorté les mandataires à «éviter les scandales observés par leurs prédécesseurs». Pour le flic des finances en chef, le souci de l’IGF est d’accompagner les établissements publics et entreprises du portefeuille dans l’atteinte des objectifs leur assignés. «L’IGF dans sa pratique d’encadrement des dépenses publiques ne coince pas les gestionnaires, encore moins leur met la corde au cou mais plutôt les accompagne», a-t-il recadré.
Résolument engagée dans le nouveau narratif de gestion de la chose publique prôné par le Président Félix Tshisekedi, l’IGF a promis d’être la vectrice de nouveaux paradigmes de la gestion des finances publiques à même de réduire au néant toutes les formes de «prévarication» dans la gestion. Le contrôle a priori est l’une des armes efficaces dans ce combat pour la bonne gouvernance. Gabriel Kabanangi, Inspecteur général des finances chef de brigade, a justifié cette «patrouille financière» par les multiples dérapages constatés lors des missions d’encadrement, notamment la mauvaise gestion, les malversations financières et le non-respect des textes légaux et réglementaires. «En plus des difficultés de recouvrer les montants détournés, l’IGF a privilégié cette forme d’encadrement en vue de prévenir les fraudes, les détournements, la malversation financière, pour implémenter la bonne gouvernance au sein des entreprises et établissements publics», a-t-il souligné.
Du côté des mandataires publics, le message de l’IGF est passé comme une lettre à la poste. Au nom des invités, l’Administrateur secrétaire exécutif de l’ANEP s’est réjoui de l’accompagnement de l’IGF, tout en relevant certaines de leurs inquiétudes et préoccupations. Ces zones d’ombre ont été éclaircies par les experts de l’IGF à la grande satisfaction des mandataires qui ont pleinement adhéré à la méthode IGF afin d’améliorer leur gestion.
L’IGF reste déterminée à dissuader toute action de mauvaise gouvernance en assurant le suivi de la mise en œuvre des recommandations des missions précédentes. Mieux que d’être une patrouille, ce service spécialisé de la Présidence de la République se veut conseillerdes gestionnaires publics sur certaines exigences de gestion. Sous la houlette de Jules Alingete, nommée le 30 juin 2020, l’IGF a pris d’épaisseur dans l’«assainissement de la situation financière des entreprises publiques», devenant sentinelle face aux «vautours qui mettent la pression sur les gestionnaires». Désormais, le cap est mis sur l’amélioration de la qualité de la gouvernance afin d’atténuer les risques de fraude et de gaspillage des ressources et s’assurer de la régularité des actes de gestion.
La séance de travail en faveur des mandataires publics a conny la participation de plusieurs inspecteurs généraux des finances dont Victor Batubenga et Henry-Paul Kazadi, respectivement Inspecteur général chef de service adjoint et Inspecteur général coordonnateur adjoint.