Le 1201-5044451-00-89 a été ouvert à TMB. Sur ordre du Secrétaire général à l’EPSP Lufunisabo Bundoki, les écoles secondaires publiques et privées agrées y versent un montant de 1000 FC par élève à titre de frais dus aux opérations d’identification informatisée et maitrise du cursus des élèves en RD-Congo. Une supercherie que dénonce le député Floribert Luboto, membre de la Commission socioéconomique de l’Assemblée nationale. L’élu de Masimanimba affirme que le budget y relatif a été voté dans la loi de finances 2016
Afin de pousser les parents à jouer son jeu et à mettre la main à la poche, le SG a invité son administration à leur communiquer «que les opérations d’identification informatisée des élèves auxquelles ils participent financièrement leur donnent l’avantage de suivre techniquement leurs enfants en milieux scolaires, notamment connaitre et maitriser le cursus scolaire, éviter le vagabondage scolaire, garantir la communication aisée avec les responsables d’écoles quant aux résultats et notes scolaires»
Alors que le Service nationale d’identification des élèves -SERNIE-, les frais de son fonctionnement et des opérations d’identification des élèves sont votés au budget 2016, le Secrétaire général à l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel -EPSP-, Lufunisabo Bundoki, a mitonné le 28 septembre 2015 la Note circulaire N° MINEPS-INC/SG/80/SERNIE/98/4091/2016 portant fixation et perception des frais dus aux opérations d’identification informatisée et maitrise du cursus des élèves en République Démocratique du Congo et préséance du Directeur de la Province éducationnelle en matière de gestion des opérations pré qualifiées. Le Secrétaire général y a instruit à tous les services de l’Inspection et aux écoles secondaires publiques et privées agréées de percevoir 1000 Francs congolais par élève et par an. Un compte spécial logé à la TMB a été ouvert à cet effet, à en croire le député national Floribert Luboto, affirme avoir saisi le ministre de l’EPS et Initiation à la Nouvelle citoyenneté Maker Mwangu. Il s’agit du compte TMB 1201-5044451-00-89. «Si l’on considère les effectifs inscrits pour l’année scolaire 2015-2016 évalués à environ 8 millions d’élèves au secondaire, l’opération devrait rapporter environ 9 millions de dollars à ses initiateurs», évalue l’élu de Masimanimba.
Afin de pousser les parents à jouer son jeu et à mettre la main à la poche, le SG a invité son administration à leur communiquer «que les opérations d’identification informatisée des élèves auxquelles ils participent financièrement leur donnent l’avantage de suivre techniquement leurs enfants en milieux scolaires, notamment connaitre et maitriser le cursus scolaire, éviter le vagabondage scolaire, garantir la communication aisée avec les responsables d’écoles quant aux résultats et notes scolaires». Sic.
Faisant part de l’audience lui accordée par le ministre, le député Floribert Luboto laisse entendre que Maker Mwangu a dit qu’il n’était pas au courant de cette pratique et de l’existence de la Note circulaire. «Le ministre a affirmé qu’il a longuement entendu le Secrétaire général et ses collaborateurs sur cette affaire, leur a enjoint d’y mettre un terme et de rembourser les frais déjà perçus et canalisés vers le compte ouvert à cet effet», indique-t-il avant d’exprimer une inquiétude fondée: «Je me demande comment tous ces parents vivant à Kasumbalesa, Bindungi, Aru ou Kabeya-Kamwanga et qui ont déjà payé ces frais, vont se faire rembourser».
Président du Comité des parents du Collèges Bonsomi de Ndjili dont les responsables s’apprêtaient à lancer l’opération dans leur école, Floribert Luboto demande au ministre Maker Mwangu d’aller plus loin en prenant des sanctions exemplaires contre le Secrétaire général et ses collaborateurs mêlée dans cette maffia organisée.
Ce scandale ressemble à un autre lié à la vente d’un roman immoral et amoral, où l’on apprend comment voler et faire la débauche dont le ministère de l’EPSP avait autorisé la vente à 10 dollars. Des sources confient que Maker Mwangu a dû se rétracter grâce à la vigilance de la Commission socioculturelle de l’Assemblée nationale qui l’avait sommé de retirer le roman «Pourquoi moi?» d’un certain Amzat Abdel Karim.
Tino MABADA
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