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Les mises au points du Premier ministre Matata sur le Budget 2014

Le Premier ministre RD-Congolais, Augustin Matata
Le Premier ministre RD-Congolais, Augustin Matata
Le Premier ministre s’est attaché samedi, au deuxième jour de la discussion budgétaire, à trancher plusieurs débats en suspens lancés par la Représentation nationale et réitérer l’engagement du gouvernement à consolider la croissance en vue de faire de la RD-Congo un pays émergent à l’horizon 2030. Succès au rendez-vous: le projet a été déclaré recevable  
Dans une période de tempête et un contexte de crise financière mondiale, l’idéal est de tenir le cap. Le Président de la République Joseph Kabila et son Premier ministre Augustin Matata Ponyo ont gagné ce pari en 2013. Loin de se limiter à l’apparence des choses, le gouvernement a réalisé un travail sérieux. Matata a répété samedi devant le pupitre que la RD-Congo maintient, voire consolide sa croissance: la richesse s’est accrue de 8% cette année et elle projette la crête de 11% à partir de l’année 2014 en cours!
Et Matata a fait sa profession de foi, expliquant qu’à ce rythme, les RD-Congolais peuvent croiser les doigts: leur pays, notre pays, avec un PIB d’environ USD 236 en 2012, pourrait accéder, d’ici à l’an 2020, dans le cercle des pays à revenu intermédiaire dont le PIB minimum serait d’USD 1.035 par habitant et deviendrait, sur la même lancée, un pays émergeant dont le PIB minimum par tête serait d’USD 4.086, à l’horizon 2030. Puis, «en maintenant le même effort de croissance, la RD-Congo sera dans le groupe des pays développés avec un PIB par tête minimum de 12.616 USD, d’ici 2050». Matata a une vision futuriste. Et toute sa bataille centrale se trouve là.
Déjà les efforts entrepris donnent du résultat. Concrètement, la stabilité macroéconomique obtenue grâce à une gestion budgétaire et monétaire rigoureuses a également permis le financement de la construction et réhabilitation de près de 456 écoles à travers le pays ainsi que le rééquipement de plusieurs centres hospitaliers dans 277 zones de santé. Des effets palpables sur le front social qui se traduisent par la baisse de la pauvreté attestée par les derniers chiffres de la Banque mondiale -BM- sur la pauvreté en RD-Congo.
«Le niveau de pauvreté a baissé, passant de 71% en 2005 à 63% en 2012, soit une diminution moyenne de 1 point de pourcentage par an», a martelé le PM citant les statistiques de la BM et jurant de maintenir constant l’effort de stabilisation macroéconomique visant à obtenir et maintenir des taux d’inflation faibles et stables en vue de rattraper quatre de nos 9 voisins devenus des pays à revenu intermédiaire. Notamment l’Angola, la République du Congo et le Sud Soudan, propulsés par le pétrole. Et la Zambie poussée par son cuivre.
Avec son cuivre, son pétrole, son diamant, son or, son Coltan, ses forêts… et son eau douce, la RD-Congo a le droit de rêver! Un peu d’audace suffit, des réformes courageuses soutenues par tous s’imposent. «Ce sont ces réformes inévitables que le Gouvernement, avec le leadership et l’appui crucial du Président de la République, est en train de mettre en œuvre: lutter contre la corruption et les rentes de situation dans tous les secteurs, améliorer le climat des affaires, la gouvernance et la transparence. C’est le passage obligé.
Il n’y a pas d’autres issues», a indiqué Matata Ponyo. Le PM a également préconisé la consolidation des réformes en vue d’accroitre les recettes publiques. Au nombre des mesures envisagées se classent la lutte contre la fraude et la corruption, l’acquisition d’un logiciel informatique intégré pour la saisie en  temps réel des données relatives à la facturation, le renforcement des dispositifs d’échange des données entre les différents services, l’intensification des contrôles mixtes entre l’Administration fiscale et douanière ainsi que la maîtrise de toutes les opérations se trouvant dans le champ d’application de la TVA.
Par la suite, Matata a eu réponse à tout: dépenses publiques, excédents budgétaires, sous-compte… Autant de mises au point, autant d’arguments massues qui ont suscité l’adhésion des députés au projet de loi de finances 2014 désormais mis à la disposition des députés membres de l’ECOFIN pour les arbitrages nécessaires.
AKM  

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