Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, est en mission d’inspection depuis lundi 29 juillet en provinces pour un état des lieux complet du secteur minier. Pour sa première mission hors Kinshasa depuis sa prise des fonctions le 13 juin, Kizito Pakabomba a mis le cap sur les provinces du Haut-Uélé et du Nord-Kivu. Jusqu’au jeudi 01 août, le patron du secteur extractive doit mener des échanges intensifs avec les responsables de l’administration minière et d’autres opérateurs de la région.
Cette descente sur terrain du ministre des Mines va également lui permettre d’observer de plus près les réalités locales afin de l’intégrer dans sa feuille de route, dans la droite ligne de la vision du Président Tshisekedi, déclinée en six engagements pour ce second mandat. Pour réussir son pari au cours de ce deuxième quinquennat à la tête de la RD-Congo, Félix Tshisekedi a juré de transformer le secteur minier en levier de développement durable.
A Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, première étape de son itinérance, le ministre Pakabomba a été reçu au pied de l’avion par le vice-gouverneur Christophe Dara Matata, à la tête d’une délégation composée de personnalités politico-administratives, opérateurs du secteur minier mais aussi une foule en liesse. Après un tête-à-tête avec le gouverneur Jean Bakomito, le patron du secteur extractive de la RD-Congo s’est rendu à la cathédrale catholique d’Isiro pour se recueillir devant les tombes de la bienheureuse Anuarite Nengapeta et de Monseigneur Julien Andavo. Il a par la suite rencontrer divers responsables socio-professionnels et politiques du coin.
Dans cette province du Nord du pays, Kizito Pakabomba a surtout salué le partenariat avec les entreprises minières Kibali Gold Mining et Barrick dans le domaine agricole, non sans noter l’apport des mines pour le développement de l’agriculture. Sur place, il a amplifié le message du Président de la République de transformer le secteur minier en moteur de développement durable pour l’économie du pays. «La transformation du secteur minier ne se limite pas à l’extraction et à l’exportation des ressources brutes. Il s’agit de créer des chaînes de valeur ajoutée qui bénéficieront à l’économie locale et nationale», a fait savoir le ministre Pakabomba. Dans son entendement, le secteur minier devrait soutenir l’agriculture par l’investissement des revenus dans des projets agricoles innovants.
Après avoir inspecté la division provinciale des Mines et quelques services spécialisés, le ministre Pakabomba s’est réconforté dans sa détermination de diversifier l’économie. Ce qui justifie du reste ses visites dans des plantations de café. Jadis, cette province alors district de l’ex-province Orientale était connue comme la capitale de l’or vert. «En investissant dans l’agriculture, nous diversifions notre économie et assurons la sécurité alimentaire. Les terres enrichies par les techniques de réhabilitation des sols post-miniers peuvent devenir des terres agricoles productives, créant ainsi des emplois et des opportunités pour nos communautés rurales», a-t-il fait remarquer.
Après le chef-lieu de province, le ministre Pakabomba a mis le cap sur Durba au territoire de Watsa dans le Haut-Uélé profond où Kibali Gold Mines exploite l’or. Dans cette localité, la redevance minière a permis de financer plusieurs projets communautaires. L’étape du Haut-Uélé est venue mettre en lumière l’importance d’une exploitation minière responsable, à même de générer des revenus pour la nation mais aussi contribuer au développement durable et à la prospérité des communautés locales.
Après ce tour d’horizon au Nord, le ministre des Mines est attendu à Goma dans l’Est du pays. Dans le chef-lieu du Nord-Kivu, Kizito Pakabomba a prévu de visiter des usines et projets sociaux, notamment le siège de la société minière Alphamines RDC. Dans cette province dévastée par la guerre, le patron du secteur extractive a également coché dans son agenda une visite au camp des réfugiés de Don Bosco.